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Actualités / agenda
Les dernières infos sur la co-construction des politiques publiques.
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Mots-clés Droits culturels | Droits humains | Economie solidaire
L'Université d’Été des Mouvements Sociaux et Solidaires (UEMSS) porte l'ambition de rassembler largement les représentant·e·s et militant·e·s des mouvements locaux et nationaux de France, et au-delà, d’Europe et des autres continents, toutes et tous engagé·e·s pour la défense des droits, la transformation démocratique de nos sociétés, la promotion des alternatives solidaires, écologiques, culturelles, féministes, antiracistes, décoloniales et pour la paix.
Les enjeux qui traversent le champ des arts et de la culture ont toute leur place parmi la diversité des thématiques qui seront développées lors de l'UEMSS (lors des ateliers ou plénières, dans le cadre d'approche "artivistes" ou d'une programmation artistique).
Initiées par ATTAC et le CRID, les Universités d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités (UEMSS) sont organisées tous les deux ans par un large collectif d’associations, de syndicats, de collectifs citoyens. Rendez-vous essentiel de rencontres, de débats, de formation mutuelle, d'interconnaissance, de préparation d’actions concrètes et d’initiatives communes, cette édition 2023 sera l’occasion de mettre en discussion l’actualité des alternatives et des propositions portées par les mouvements sociaux etsolidaires, dans un contexte extrèmement anxiogène pour les libertés publiques et associatives.
► Retrouvez le programme complet sur le site de l'événement : https://www.uemss.org/Programme-2023
► Le programme de l'UFISC et ses partenaires : https://preview.mailerlite.com/u2t8q4q5v8
► Du mercredi 23/08 (14h00) au dimanche 27/08 (13h30), au Campus de Bobigny de l'Université Sorbonne Paris Nord, 23 avenue de la Convention, 93000 Bobigny.
► Infos pratiques : https://www.uemss.org/Infos-pratiques
Les rendez-vous de l'UFISC et de ses partenaires
JEUDI 24
- Atelier, 9h30-11h45 : Découvrez l'Observatoire citoyen de la marchandisation des associations. Salle R80.
- Atelier, 13h45-16h00 : Libertés associatives : nommer les entraves et comment se défendre. Salle R80.
- Module, 9h30-16h00 : Savoirs & Démocraties (1/2) : Des savoirs neutres, vraiment ? Salle R80.
VENDREDI 25
- Module, 9h30-16h00 : Savoirs & Démocraties (2/2) : déserter, bifurquer, résister pour le bien commun. Salle 1.139.
- Module, 9h30-16h00 : Pour des alternatives solidaires décoloniales, féministes et écologiques. Salle R47.
SAMEDI 26
- Module, 9h30-16h00 : L'utilisation de l'arme du droit par les acteurs du mouvement social. Salle 1.144. (Détails ↘)
- Module, 9h30-16h00 : Vers un musée du Kapitalisme en France. Salle I154
DIMANCHE 27
- Atelier, 9h30-11h45 : Combattre les rapports de domination avec les droits culturels. Salle 1.144
► Retrouvez tous les détails de ces ateliers et modules ici : https://preview.mailerlite.com/u2t8q4q5v8
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Mots-clés politique publique
Contribution de l'UFISC pour la plénière du CNPS - Conseil national des professions du spectacle
Séance du 9 juin 2023, présidée par la ministre de la culture Rima Abdul Malak.
► Télécharger la contribution.
La responsabilité publique en matière culturelle doit s'exercer de manière conjointe entre l'Etat et les collectivités territoriales dans le respect des droits culturels des personnes, ceci afin de défendre leur liberté, leur dignité, leur capacité à partager leurs ressources culturelles, permettre leurs chemins d'émancipation et leur participation toujours plus forte à la vie culturelle et démocratique. C'est cette ambition que nous servons et à laquelle nous appelons. Faire mieux diversité culturelle, en assurant et en développant la liberté artistique, en prenant soin et en faisant mieux relation avec les autres et avec le vivant. Et mettre en œuvre une politique de la diversité et de la solidarité articulée du local au national.
Les crises se succèdent, le monde et les relations sont mis à mal, les imaginaires se sclérosent. Il est urgent de défendre radicalement, à la racine, la diversité culturelle, commun de l'humanité et terreau de nos avenirs, de nos perspectives.
C'est pourquoi nous appelons à une défense sans détour des libertés artistiques comme des libertés associatives ou militantes contre lesquelles nous voyons les attaques se multiplier aujourd'hui. Il nous faut nous lever contre les censures réclamées par l'extrême-droite. Il nous faut défendre une diversité qui convie à toutes les représentations du monde et notamment aux plus minorisées. La grandeur d'une démocratie est justement de savoir soutenir la diversité des approches et des points de vue qui permettent le débat et qui sont aussi des contre-pouvoirs nécessaires. Ces attaques interviennent dans un contexte où de nombreux signaux traduisent cette volonté de remettre en cause les libertés et l'indépendance des associations et de renforcer le contrôle sur les organisations de la société civile.
La loi confortant le respect des principes de la République et ses dispositions relatives au Contrat d'engagement républicain, à l'élargissement des motifs de dissolution d'associations, au renforcement des mesures de contrôle des financements sont une traduction très concrète de ce tournant dans les rapports entre administrations et associations. Nous demandons l'abrogation du contrat d'engagement républicain et appelons à renouveler un cadre de confiance entre associations et collectivités publiques. Il nous faut collectivement réaffirmer que les libertés artistiques, culturelles, associatives, syndicales et militantes sont au cœur de notre pacte démocratique.
Nos inquiétudes sur le resserrement des activités et de l'emploi et sur la fragilisation des modèles économiques des structures du Tiers secteur, structures associatives et plus largement de l'économie sociale et solidaire, qui maillent nos territoires, sont fortes. Le contexte conjoncturel voit les effets de l'augmentation des couts énergétiques et de l'inflation détériorer toujours plus fortement les marges de manœuvre et capacités économiques de ces structures déjà fragiles. La perspective d'une politique de l'austérité, le désengagement de certaines collectivités territoriales comme le constat d'une concentration des moyens de financement ou de sauvegarde sur les opérateurs directs de l'État inquiètent fortement la grande diversité des structures que nous représentons.
Nous avons besoin d'une grande politique de soutien aux initiatives citoyennes pour appeler les forces citoyennes et créatives à s'investir toujours plus dans la vie artistique et culturelle.
Nous souhaitons une politique de l'emploi qui se renforce. Nous saluons la prolongation du Fonpeps et de ses dispositifs jusque 2025 comme l'annonce d'un soutien au spectacle occasionnel. Mais nous ne comprenons pas pourquoi les plus petites structures sont aujourd'hui empêchées de bénéficier du dispositif de diffusion en petites jauges. Le seuil de 3 artistes au plateau condamne certains secteurs comme la danse ou le conte et limite les possibles dans la musique et les différents domaines du spectacle vivant. Alors que les dernières mesures avaient ouvert en 2021 et 2022 le dispositif au plein air, les arts de la rue ne semblent plus éligibles au dispositif APAJ car travaillant dans l'espace public. Il est urgent de lever ces freins à l'emploi.
Alors que notre secteur connait et va connaitre encore plus en 2024 des tensions dans l'emploi, il nous faut mieux accompagner la pluralité des parcours professionnels, l'égalité entre les femmes et les hommes, la diversité dans nos métiers. C'est par l'appui à la structuration des milliers de TPE de l'économie sociale et solidaire majoritaires dans les secteurs du spectacle et notamment des équipes artistiques que pourra s'effectuer une plus grande qualité des parcours. C'est par le renforcement des protections sociales et non leur abaissement, comme l'impose la loi sur les retraites décidée par le gouvernement, que nous pourrons garantir la qualité des parcours de vie des personnes impliquées dans nos métiers.
La réalité de notre secteur est avant tout celle de milliers d'associations et petites entreprises de l'économie sociale et solidaire de moins de 10 salariés. C'est par leur accompagnement pour améliorer leur structuration, par le soutien à leur emploi, permanent et intermittent, que nous pourrons progresser. C'est par un appui aux formes alternatives à la concurrence, au renforcement des démarches de coopération, mutualisation, solidarités (à travers les collectifs artistiques qui se développent, les groupements d'employeurs, les foncières, les coopérations territoriales...), que nous pouvons trouver une nouvelle voie de consolidation pour notre secteur.
Nous avons besoin d'une politique d'appui aux équipes artistiques qui sont en première ligne et ne peuvent constituer la variable d'ajustement des difficultés financières du secteur. Les critères de conventionnement doivent être revus mais surtout le renforcement des budgets et la proposition de nouveaux dispositifs d'appui doivent être mis sur la table.
Un mot également des lieux non labellisés, intermédiaires et indépendants, lieux hybrides et alternatifs, tiers lieux solidaires qui attendent une ambition forte du ministère de la culture et ne peuvent être renvoyés aux seules politiques des collectivités territoriales bien que celles-ci soient nécessaires et importantes.
Les structures de l'ESS sont des alliées solides pour la mise en pratique des droits culturels et la transformation écologique. Elles appellent à plus de coopération, de solidarité et de coconstruction sur les territoires. Les expérimentations et les méthodologies qui font leur preuve comme les projets culturels de territoire ou les schémas d'orientation des arts et de la culture doivent être mieux soutenus. Les espaces de concertation comme les Coreps doivent être renforcés par la prise en compte des écosystèmes territoriaux et mieux articulés aux autres espaces existants tels les CTLC ou les conseils culturels des régions.
La culture doit être inscrite comme une dimension stratégique travaillée en interministériel pour faire émerger cet après qui fera suite aux bouleversements que nous vivons. Car elle agit sur le plan artistique comme éducatif et culturel, sur le plan social, écologique et économique.
Nous sommes convaincus que c'est par une plus large confiance aux principes de démocratie et de solidarité que nous relèverons les défis devant nous et redonnerons de la puissance à des imaginaires créatifs et transformateurs !
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Le 25 octobre dernier, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer annonçait que les festivals qui se tiennent pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques seront annulés ou reportés.
Sur la méthode, aucune concertation avec le secteur culturel et les collectivités territoriales. Une sommation brutale qui prend de court les organisateurs, les élues et élus et fait abstraction des spécificités liées à la programmation des festivals.
Sur le fond, cette injonction établit une triple opposition :
- opposition entre le sport et la culture, allant à l'encontre de l'esprit des Olympiades Culturelles
- opposition entre Paris, où se concentrera la majorité des épreuves, et les territoires où se déploient la plupart des festivals estivaux ;
- plus grave encore, opposition entre Français, entre ceux qui pourront profiter des JOP et ceux qui seront privés de festivals.
De plus, l'invisibilisation soudaine de la dynamique festivalière et de la diversité culturelle de la France, uniques au monde, est déplorable pour l'image de notre pays à l'international.
C'est inacceptable, nous ne nous y résoudrons pas. Des pistes existent pour concilier festivals et JOP ; pourtant, elles n'ont même pas été explorées.
En conséquence, nous demandons à ce que le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer et la ministre de la Culture mettent en place une véritable concertation avec les organisateurs, les syndicats, les réseaux et fédérations et les collectivités territoriales pour aboutir à une solution construite, qui préserve les festivals et les emplois, ainsi que :
- la vitalité culturelle des territoires ;
- la sécurité publique ;
- l'intérêt général de l'ensemble de la population.
Après trois années de crise de la Covid, la Culture ne doit pas revivre un été blanc. Elle n'est pas une variable d'ajustement.
Nous appelons également les artistes et les sportifs qui le souhaitent à soutenir cette démarche, dans un mouvement commun de solidarité entre ces deux mondes aux passerelles si nombreuses. Une pétition a notamment été mise en ligne.
C'est ce qu'a tenu à rappeler l'ensemble des associations d'élus et des organisations professionnelles signataires de la tribune parue le 13 novembre dernier dans le JDD, lors d'une conférence de presse organisée ce vendredi 9 décembre à Rennes à l'occasion des Rencontres Trans Musicales de Rennes.
► Contact presse : contact@fncc.fr
► Télécharger et relayer ce communiqué (#festivals2024).
► Signer et diffuser la pétition (#festivals2024) : https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9sident-aucun-festival-ne-doit-%C3%AAtre-annul%C3%A9-en-2024
► Lire et partager (#festivals2024) la tribune parue dans le JDD : https://www.lejdd.fr/Culture/tribune-monsieur-le-president-aucun-festival-ne-doit-etre-annule-en-2024-4147173
Signataires :
AMF - Association des Maires de France et des présidents d'intercommunalité
AMRF - Association des Maires Ruraux de France
APRÈS - Attaché.e.s de Presse Réseau Entraide Syndicat
APVF - Association des petites villes de France
CITI - Centre international pour les théâtres itinérants
COFAC - Coordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication
De Concert ! - International Festivals Federation
FAMDT - Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles
FASAP-FO - Fédération des Arts, du Spectacle, de l'Audiovisuel et de la Presse Force Ouvrière
FEDELIMA - Fédération des Lieux de musiques actuelles
Fédération FNSAC - CGT Spectacle
Fédération Communication Conseil Culture de la CFDT
Fédération Communication Culture Spectacle CFE CGC
FNADAC - Fédération nationale des asso. de directeurs des affaires culturelles des collectivités territoriales
FNAR - Fédération nationale des Arts de la Rue
FNCC - Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture
Les Forces Musicales
France Festivals
France Urbaine
PRODISS - Syndicat National du Spectacle musical et de variété
PROFEDIM - Syndicat pro. des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs, indépendants de musique
Régions de France
SACD - Société des auteurs et compositeurs dramatiques
SACEM
SCC - Syndicat des cirques et compagnies de création
La Scène Indépendante (ex-SNES) Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles
SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
SNAC - Syndicat National des Auteurs et Compositeurs
SNSP - Syndicat national des Scènes Publiques
SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
SYNDEAC - Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles
THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts associés
TPLM - Tous Pour la Musique
UFISC - Union fédérale d'intervention des structures culturelles
Ville & Banlieue - Association des Maires Ville & Banlieue de France
ZONE FRANCHE - Réseau des Musiques du Monde -
Mots-clés Rencontres
De la transformation de la Culture à la culture de la transformation
L'UFISC participera aux Assises de la FNADAC, Fédération nationale des associations de DAC, les 20 et 21 octobre prochain à Sète, qu'elle a contribué à organiser dans le cadre d'un comité de pilotage élargi, avec l'Observatoire des politiques culturelles, le Centre national de la fonction publique territoriale, la Fédération Arts Vivants Départements, la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture et l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité.
Cette collaboration est une des traductions concrètes de la convention cadre qui lient la FNADAC et l'UFISC depuis le début de l'année, autour de la conviction partagée que le dialogue entre les acteur∙rice∙s culturel∙le∙s et les collectivités territoriales constitue une des conditions pour répondre aux enjeux de transformation qui nous attendent.
Dans le cadre de cet événement, nous avons souhaité faire valoir les enjeux portés par les droits culturels, la transition écologique et la relation au territoire, l'accompagnement des lieux intermédiaires et indépendants, et le développement des projets d'arts visuels.
► Le programme complet, riche de 6 conférences, 10 tables rondes et 34 ateliers, est à retrouver sur le site de l'événement : https://6eme1651499807080.site.digitevent.com/fr/
Voici les ateliers que nous avons contribué à organiser :
Schémas d'orientation art et culture, outils de coconstruction et transformation
→ Atelier, jeudi 20/10, 11h00-12h30
Depuis 2006, se sont engagées des démarches de concertations territoriales dans le champ des arts et de la culture. Le secteur des musiques actuelles a initié ces processus de coconstruction des politiques publiques de la culture territorialisées (les SOLIMA), processus ensuite repris par les secteurs des arts de la rue et de l'espace public (SODAREP), de la marionnette (SODAM), du cirque (SODAC), des arts visuels (SODAVI)...
Les enjeux actuels des arts et de la culture et ceux de l'organisation des territoires sont à articuler dans une dynamique de concertation qui associe dans un espace régional nouveau le développement des filières et celui des territoires.
En effet, les dernières réformes territoriales ont modifié très concrètement la donne administrative et politique. Les changements de tailles, de responsabilités comme de compétences qui en ont résulté, ont rendu la coopération et la concertation indispensables dans l'élaboration des politiques publiques au plus près des territoires comme dans les politiques sectorielles.
En ce sens, ces processus de "Schémas d'Orientation pour le développement des Arts et de la culture" constituent des outils efficaces, participatifs et ascendants pour le développement de politiques publiques de la culture fondées sur les valeurs des droits et de la diversité culturels, de la coopération et de la coconstruction citoyenne de l'intérêt général.
En 2021, l'Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles (UFISC) a lancé un état des lieux de ces démarches de coconstruction territoriales pour le développement des arts et de la culture et engagé la construction d'outils pédagogiques à destination des acteurs et des collectivités.
Cet atelier sera l'occasion de présenter pour la première fois les résultats de ces travaux et de les mettre en débat avec les participants.
Modération : Grégoire Pateau, chargé des dynamiques territoriales et de projets (UFISC)
Intervenants : Sébastien Cornu UFISC / CAE Mosaïque ; Jean-Marie Doat ; Directeur artistique En votre Cie : Julie Desmidt Fédération des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens.
Un atelier est proposé par l'UFISC.
CLÉS DU DIALOGUE ENTRE ACTEURS CULTURELS DE L'ESS ET COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
→ Table ronde / débat, vendredi 21/10 09h00-10h30
Relevant de l'Economie Sociale et Solidaire, le secteur associatif de la culture occupe une place de plus en plus centrale dans le maillage culturel territorial. S'inscrivant dans une économie hybride, à la fois réciprocitaire, marchande et publique, il est fortement interdépendant des collectivités territoriales et des politiques publiques de la culture qu'elles mettent en œuvre.
Lors de cette table ronde, les intervenant∙e∙s tenteront, à travers témoignages et échanges avec les participant∙e∙s, de questionner l'articulation des pratiques professionnelles respectives des acteurs associatifs et des collectivités territoriales.
Comment mieux prendre conscience des problématiques et freins que rencontre chacun (lourdeur des dossiers, complexité des dispositifs, politique de l'appel à projets, modèles économiques pour les acteurs associatifs ; contraintes administratives, liens entre les différents échelons géographiques, alternance politique, relations élus/techniciens pour les collectivités...) ? Comment lever les incompréhensions, se doter d'un vocabulaire commun, imaginer ensemble des bonnes pratiques et définir les bonnes relations conventionnelles ?
Animation : Grégoire Pateau chargé des dynamiques territoriales et de projets (UFISC.
Intervenant·e·s : Stéphane Delvalée, association Trib'alt, membre du CITI ; Julie Desmidt, Déléguée générale de la FRAAP ; Ariane Pouget, Syndicat des Cirques et Compagnies de Création.
Une table ronde proposée par l'UFISC.
CULTURE, CIRCUIT-COURT ET PROXIMITÉ
→ Table ronde, vendredi 21/10, 09h00-10h30
Une politique culturelle ancrée sur un territoire doit-elle s'appuyer prioritairement, ou même exclusivement, sur les ressources qui lui sont propres pour créer des dynamiques culturelles et artistiques sur des territoires à partir du travail de création, et de diffusion mené par des artistes en proximité ?
La notion de proximité vécue ou non par les habitants est à l'articulation entre toutes les forces publiques et privées qui participent à la dynamique d'un territoire.
En quoi les artistes locaux sont-ils à même de créer des démarches créatives sur leurs territoires de vie ? Qu'en est-il de la rencontre et de l'ouverture à d'autres mondes, d'autres modes de pensées, d'autres horizons ? Comment rendre compatibles les enjeux environnementaux et l'ouverture et la mobilité des artistes et des publics ? Quels équilibres construire entre proximité, ressources locales et ouverture au monde et diversité des approches ?
En dialogue avec des acteur.rice.s qui ont fait le choix d'ancrer leur projet au plus proche d'un territoire, ce débat permettra d'interroger l'efficience des projets culturels de proximité et le rôle des collectivités locales aux côtés de ces projets. Nous mettrons en lumière les facteurs complémentaires à la proximité qui garantissent la rencontre des objets culturels et des publics. Avec vous, nous questionnerons la cohabitation a priori complexe entre le circuit-court et la mobilité des artistes. Dans cette équation, nous tenterons de trouver une place à la diversité culturelle.
Intervenant·e·s : Alexandre Birker, Association Scènes et territoires (54), Etienne Durot, Cie Cipango / Fédération Française du Théâtre de Proximité (FFTP).
Animation : Marie-Lys Courel (dac du Pays Voironnais).
Une table ronde proposée par l'ADDACARA (Association des directrices et directeurs des affaires culturelles Auvergne Rhône-Alpes), et l'UFISC.
Les « affaires » culturelles aux risques des droits culturels : enjeux politiques et logiques d'application
→ Table ronde / débat, vendredi 21/10, 11h00-12h00
Inscrits en France pour la première fois en 2015 dans la législation, les droits culturels questionnent les politiques culturelles et les manières de les mettre en œuvre à l'aune des droits constitutionnels fondamentaux de la personne.
Ainsi la responsabilité politique et publique ne se limite plus uniquement à la question de la démocratisation culturelle, à l'accès aux œuvres d'art et au soutien aux institutions et disciplines artistiques. Une politique de la relation, de la participation, de l'attention doit participer à une action publique positionnant la personne dans sa capacité d'expression et d'émancipation.
Confrontés aux principes d'une réalité politique et technique, quels sont les leviers pour décider et agir ? Quelles logiques politiques, quelles méthodes d'application ? Quels facteurs limitants et agissants pour faire vivre les droits culturels ? A quelle échelle territoriale, sous quelle forme partenariale ? Comment s'approprier les principes des droits culturels pour s'en imprégner et se saisir de leurs principes et de leur opérationnalité ?
A partir d'une démarche territoriale, celle de l'Observatoire Culture(s) et Territoire(s) qui a permis de rédiger une Charte d'un projet culturel à une grande échelle territoriale dans le cadre du PETR du Pays Comminges Pyrénées impliquant plusieurs collectivités, département, région et l'Etat, nous nous interrogerons sur ce que nous disent les droits culturels en matière d'engagement politique et comment ils réinterrogent les champs sectoriels (enseignements et éducation artistiques, lecture publique, arts vivants et visuels, patrimoine...) de nos politiques culturelles pour donner naissance à un nouveau territoire.
Animation : Frédéric Lafond, directeur de la coopération et de l'innovation culturelle, Conseil départemental de la Haute Garonne.
Intervenant·e·s : Patricia Coler, Déléguée générale de l'UFISC ; Eric Fourreau, Directeur, revue Nectart ; Sonia Leplat, Directrice, Maison des pratiques artistiques amateurs.
Une table ronde proposée par l'ADAC GE (Association des DACs Grand Est, l'ADAC IDF (Association des DACs Ile de France), DACDOC (Directrices et directeurs Culture d'Occitanie) ; les Editions de l'Attribut, la Fédération Arts vivants et Départements, l'UFISC.
Développer des projets en arts visuels: Collaborer, co-construire, conventionner - Découvrez en 30 mn le guide élaboré par la FRAAP
→ Atelier, vendredi 21/10, 12h00-12h30
Conçu comme un outil pratique à destination des collectivités territoriales et des établissements publics, ce guide s'adresse aux élus, aux services et aux responsables d'équipements publics à vocation culturelle amenés à collaborer avec des artistes-auteurs et avec des associations d'artistes plasticiens.
Il a été pensé et élaboré par la Fraap, fédération de l'économie solidaire des arts visuels qui promeut des pratiques équitables, le respect des droits des artistes-auteurs, et défend des valeurs d'égalité, de parité, et de solidarité. Ce guide est un outil à votre service pour développer des projets en arts visuels dans le respect du droit : il précise les règles applicables et propose des ressources pratiques pour co-construire, collaborer, conventionner et contractualiser avec les acteurs du secteur des arts visuels.
Le guide à destination des collectivités territoriales fonctionne sous forme d'un outil numérique et interactif de typeWeb App.
Différents parcours seront proposés en fonction des profils des utilisateurs :
• Mode de navigation linéaire via un sommaire et feuilletage page à page.
• Mode de navigation contextuelle par la mise en avant de cas pratiques ou questions.
• Définitions affichées sous la forme de tooltips (ou infobulles : messages qui apparaissent lors du passage du curseur de la souris sur certains éléments), dès qu'un terme du glossaire est présent dans un texte.
• Possibilité pour l'utilisateur de créer son propre "chemin de fer", son parcours personnalisé.
• Génération d'un fichier pdf à partir d'une sélection d'articles.Animation : Julie Desmidt, déléguée générale de la FRAAP, Fédération des réseaux et associations d'artistes plasticiens et plasticiennes.
Atelier proposé par l'UFISC.
Lieux intermédiaires, tiers-lieux, comment accompagner la fabrique du territoire
→ Table ronde / débat. Vendredi 21/10, 14h00 -15h30
Lieux intermédiaires et indépendants, hybrides, collectifs, tiers-lieux culturels et citoyens, qu'on les considère comme espaces nouveaux ou héritiers d'une longue histoire, ils sont aujourd'hui tout à la fois en plein essor, multiples et fragiles. Caractérisés par leur transversalité, leur fonctionnement collectif, leur ouverture au territoire, ils montrent une troisième voie dans un contexte d'affirmation de la diversité et des droits culturels et d'évolution des modes socio-économiques. Ils répondent ainsi aux nécessités d'outiller les démarches artistiques, sociales et solidaires, comme au besoin d'ouvrir de nouveaux espaces mixtes et coopératifs dans les territoires. Inventant de nouveaux imaginaires et des pratiques alternatives, ils invitent à faire mouvement vers plus de communs et de solidarités. Quelle prise en compte par les politiques publiques de ces initiatives citoyennes et de leur fonctionnement ? Comment accompagner leur culture de la coopération et de la participation ? Quel dialogue, quelle coconstruction dans les villes et les campagnes pour une fabrique des territoires ?
Animation : Patricia Coler, déléguée générale de l'UFISC.
Intervenant·e·s : Fanette Bonnet, coordinatrice d'Actes IF, réseau de lieux artistiques et culturels indépendants en Île-de-France ; Vincent Cavaroc, Directeur de La Halle Tropisme ; Emmanuelle Gourvitch, co-Présidente du Synavi, syndicat national des arts vivants ; Aude Vandenbrouck, Directrice de La Palanqué.
Une table ronde proposée par l'UFISC.
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Mots-clés Droits culturels
Cet ouvrage, co-édité par les Éditions de l'Attribut, Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant et l'UFISC, s'emploie à déconstruire les a priori sur les droits culturels, et propose des pistes pour leur mise en œuvre dans les politiques publiques et les pratiques professionnelles et citoyennes.
Issus des droits humains et devenus une référence à l'échelle internationale, les droits culturels commencent à être considérés par les collectivités publiques comme un paradigme utile pour penser et déployer les politiques publiques.
Même si les débats autour des droits culturels se sont apaisés, ils continuent de faire l'objet de réserves ou de critiques. Dans ce livre, plusieurs spécialistes s'emploient à déconstruire ces a priori en montrant leur apport aux enjeux contemporains. La seconde partie du livre donne une large place à un certain nombre d'expérimentations qui ont placé les droits culturels au cœur de leur démarche.
Ouvrage collectif - auteur·e·s : Ana Sofía Acosta Alvarado, Anne Aubry, Laura Aufrère, Anne et Patrick Beauvillard, Christelle Blouët, Jean-Pierre Chrétien-Goni, Coline Clavreul, Alban Cogrel, Patricia Coler, David de Abreu, Valérie de Saint-Do, Hélène Duclos, Catherine Duray, Éric Fourreau, Françoise Liot, Jean-Michel Lucas, Patrice Meyer-Bisch, Emmanuel Négrier, Cécile Offroy, Marie Richard, Réjane Sourisseau, Philippe Teillet, Vincent Veschambre, Joëlle Zask.
Coédition : Éditions de l'Attribut, Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant et UFISC.
Parution : 15 juin 2022
→ Accéder à la page du livre sur le site des Éditions de l'Attribut : https://editions-attribut.com/product/droits-culturels-les-comprendre-les-mettre-en-oeuvre/
→ Voir le sommaire et accéder à d'autres ressources sur le site de la recherche-action pilotée par l'UFISC "Pour une démarche de progrès par les droits culturels" : http://www.culturesolidarites.org/articles/droits-culturels-les-comprendre-les-mettre-en-oeuvre
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Mots-clés Législatives politique publique
Culture : il y a urgence et nous sommes prêt·e·s !
Cette tribune, parue dans le journal Politis le 4 juin 2022, a été rédigée à l'initiative de l'UFISC dans le cadre de la dynamique L'Art Est Public.
Et si l'on prenait enfin la diversité culturelle à cœur et à bras le corps ?
Au moment où la peur de l'altérité et le repli gagnent les esprits, ce combat est étonnamment absent de la sphère publique. Nos organisations sociales, politiques et économiques changent profondément et la culture est au cœur de ces transformations. Le déploiement de nouveaux imaginaires est un défi collectif.
Nous, artistes, chercheur·euse·s, citoyen·ne·s, sommes engagé·e·s pour défendre une culture diverse, solidaire, libre et joyeuse inspirée par tous ceux et toutes celles qui font la France aujourd'hui. Nous avons besoin du soutien de nos élu·e·s pour mener ce combat. Nous avons besoin de programmes ambitieux qui imposent la culture comme enjeu sociétal essentiel. Il y a urgence.Dans un pays qui s'est enorgueilli de porter le combat pour la diversité culturelle, comment expliquer la frilosité de la puissance publique face aux richesses d'expression que portent les personnes et les territoires ? Comment justifier cette défiance face aux expressions qui échappent aux cases du marché et de l'institution ?
La diversité culturelle est partout, pour peu qu'on veuille la regarder ! Elle s'incarne dans les dizaines de milliers d'associations et de coopératives(1) qui œuvrent au quotidien, partout sur les territoires. Ces structures représentent une force citoyenne et économique considérable. Elles ouvrent des espaces de liberté, fabriquent du lien, choisissent la coopération plutôt que la concurrence, l'organisation en réseaux plutôt que la verticalité. Pourtant ces structures, comme l'ensemble des initiatives citoyennes, ont pris de plein fouet un plan social quasi invisible mais d'une extrême violence : baisse des subventions, fin des emplois aidés, activité jugée « non essentielle » en raison des restrictions sanitaires.
Ces associations, ces coopératives, ces artistes, ces lieux, ces collectifs résistent malgré les difficultés, et à l'instar de beaucoup d'acteurs et actrices de l'agriculture, de la transition écologique, de la santé, du social, de l'éducation..., contribuent à penser et panser les divisions de la société.
Nous défendons une culture émancipatrice et respectueuse des droits humains, une économie culturelle sociale et solidaire fondée sur la recherche d'un mieux-être pour tou·te·s plutôt que des profits immédiats. Nous prenons au sérieux la singularité et la dignité des personnes et leur droit d'être des acteur·rice·s de la vie culturelle.Nous inventons d'autres formes d'interventions culturelles que la diffusion d'œuvres à des « publics » : lieux ouverts à la diversité des expressions, interventions artistiques hors des sentiers tracés, partenariats tissés dans la durée sur un territoire, volonté de travailler avec les personnes dans leur diversité. Nous initions d'autres modes de dialogue démocratique, d'autres manières d'habiter les villes et campagnes ; nous contribuons à imaginer, ensemble, un futur vivable face aux effondrements partagés.
Les urgences démocratique, sociale, écologique, culturelle nous obligent. Nous en appelons à celles et ceux qui envisagent de siéger dans la prochaine Assemblée nationale : dialoguons !
Nous sommes porteur·euse·s de propositions pour une refonte des politiques culturelles, encore marquées aujourd'hui par une vision surplombante de l'accès des « publics » à « l'excellence artistique », ou prétendant soumettre les expressions aux lois de la rentabilité marchande.
Face à la tentation de mettre la culture dans des cases, nous préconisons des politiques transversales ; face à la verticalité des décisions, nous demandons des espaces de concertations ; face aux visions à court terme, nous proposons l'accompagnement au long cours de démarches de transition.
C'est le sens de l'appel L'Art Est Public.
C'est un enjeu fondamental pour la démocratie au moment où elle est gravement menacée. Il y a urgence et nous sommes prêt·e·s.
(1) 82% des entreprises du spectacle vivant, représentant 48% de la masse salariale du secteur sont sous forme associative. 30% des entreprises de l'édition phonographique, audiovisuelle, cinématographique, le sont aussi, des milliers d'associations se développent dans les arts visuels, le livre, le patrimoine.
→ Retrouvez la tribune sur le site de la mobilisation L'Art Est Public : https://www.mobilisationculturelle.org/ et sur le site de Politis : https://www.politis.fr/articles/2022/06/culture-il-y-a-urgence-et-nous-sommes-pret-e-s-44524/.
Signataires
- ACTES IF, réseau solidaire de lieux artistiques et culturels indépendants en Île-de-France
- ADDOC (Association des Cinéastes Documentaristes)
- Jean-Christophe Aplincourt, co-président de la FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles)
- Mathieu Barreira, chargé de production au Théâtre Comédie Odéon
- Philippe Berthelot, consultant culturel, président d'honneur de l'UFISC (Union fédérale d'intervention des structures culturelles)
- Raphaël Besson, docteur en sciences du territoire, directeur de Villes Innovations
- Christelle Blouët, coordinatrice du Réseau culture 21
- Yves Bommenel, codirigeant Coopérative illusion & macadam / Halle Tropisme
- Eric Boistard, directeur de Stéréolux.
- Stéphane Bossuet, directeur de la CAE Art en réel
- Serge Calvier, co-président et délégué national de la FNAR (Fédération des Arts de la rue)
- Luc Carton, philosophe
- Jean-Pierre Chrétien-Goni, directeur du tiers-lieu Le Vent se lève
- Le CITI (Centre International pour les Théâtres itinérants)
- Laurent Decès, président du Syndicat des musiques actuelles et directeur de Petit Bain
- Hervé Defalvard, économiste
- Luc De Larminat, co-directeur association Opale
- Danièle Demoustier, socio-économiste
- Julie Desmidt, présidente de l'UFISC
- Jean Faucheur, président de la Fédération de l'Art Urbain
- FRAAP (Fédération des associations et réseaux d'artistes plasticiens)
- Laurent Fraisse, sociologue
- Eric Fourreau, directeur des Éditions de l'Attribut
- Philippe Henry, chercheur en socioéconomie de la culture
- Ricet Gallet, co-président de la FAMDT (Fédération des Actrices et Acteurs des musiques et danses traditionnelles)
- Laurent Gardin, sociologue
- Vincent Guillon, co-directeur de l'Observatoire des politiques culturelles
- Cécile Héraudeau, présidente de Zone Franche
- Alexandre Herer, président de Grands formats
- Naima Huber-Yahi, historienne, chercheure associée à l'URMIS / Université Côte d'Azur ;
- KOLET' , Réseau d'acteurs culturels du spectacle vivant de La Réunion
- Stéphane Krasniewski, vice-président du SMA (Syndicat des Musiques Actuelles) et directeur du festival Les Suds à Arles;
- Bertrand Krill, co-président de l'UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles)
- Christian Lamy, coordinateur réseau des cafés culturels et cantines associatifs
- Loredana Lanciano, co-présidente de la FNAR (Fédération Nationale des Arts de la Rue)
- Fanny Landais, co-présidente de la Fraca-Ma (Fédération Régionale des Acteurs Culturels et Associatifs des Musiques Actuelles)
- Bernard Latarjet, président de l'ONDA
- Guillaume Laurent, co-président de la FNAR (Fédération Nationale des Arts de la Rue)
- Christian Laval, sociologue
- Jean-Louis Laville, titulaire de la chaire Économie Solidaire au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers)
- Hervé Le Crosnier, éditeur
- Joël Lécussan (Arts Factories/ Autres pArts, Mix'arts Myris)
- Françoise Liot, sociologue de l'art et de la culture, Université de Bordeaux
- Jean-Michel Lucas, Consultant en politique culturelle et expert en droits culturels
- Marie-Claire Martel, présidente de la COFAC (Coordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication)
- Magali Martinelli, co-présidente du RIF (Réseau des musiques actuelles en Ile-de-France)
- Gustave Massiah, économiste
- Lionel Maurel, Directeur adjoint InSHS/CNRS
- Marc Mithouard, président de la FERAROCK (Fédération des radios associatives musiques Actuelles)
- Sarah Montero, maîtresse de conférences en Géographie sociale, Université Bordeaux Montaigne
- Cécile Offroy, sociologue, Université Sorbonne Paris-Nord et Association OPALE
- Judith Pavard, co-présidente de la FNAR (Fédération Nationale des Arts de la Rue)
- Gérard Peltre, président du collectif transfrontalier d'appui à la reprise de la grange théâtre rurale de Lachaussée (55)
- Jean-Yves Pineau, directeur des Localos et auteur-compositeur-interprète
- Nadia Ratsimandresy, présidente de Futurs Composés
- Gilles Rouby, président du CAC (Collectif des Associations Citoyennes)
- Christian Ruby, philosophe
- Jérôme Saddier, président de ESS France
- Nicolas Saelens, président de THEMAA (Association nationale des THéâtres de Marionnettes et Arts Associés)
- Jean-Louis Sagot-Duvauroux, dramaturge et directeur de théâtre
- Louis-Albert Serrut, auteur-réalisateur
- Stanislas Souedet, co-président de la FRACA-MA (Fédération régionales des acteurs)
- Frédéric Sultan, coordinateur du collectif Remix The Commons
- SCC (Syndicat Des Cirques Et Compagnies de Création)
- Philippe Teillet, maître de conférences à Sciences Po Grenoble
- Emilie Toutain, co-présidente de la Fédélima
- Emmanuel Vergès, codirecteur de l'Observatoire des politiques culturelles
- Daniel Véron, président du centre de culture scientifique F93
- Patrick Viveret, philosophe
- Joëlle Zask, philosophe, maître de conférence à l'Université Aix-Marseille
- Michèle Zwang-Graillot, présidente de la Ligue de l'Enseignement.
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L’extrême droite est une nouvelle fois au second tour de l’élection présidentielle avec une éventualité de l’emporter. Les responsabilités en sont multiples, mais la situation exige un acte clair de refus des idées de l’extrême droite portées par le Rassemblement National et Mme Le Pen.
Nous ne nous leurrons pas. Nous entendons depuis plus de vingt ans les discours de repli, de refus de l’autre, de fermeture des frontières, d’intolérance et d’appels à la discrimination de Mme Le Pen. Nous nous révoltons contre sa remise en cause des droits humains fondamentaux, droits universels, inconditionnels et indivisibles. Nous nous opposons aux replis identitaires figés et sclérosants, aux illusions d’une préférence nationale qui divise et trie parmi les plus pauvres, aux velléités autoritaires contre l’Etat de droit, à l’affaiblissement des droits humains contre les plus fragiles. Comme affirmé dans l’appel unitaire du 16 avril*, « En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. »
Nous proclamons la force de nos valeurs républicaines, Liberté, Egalité et Fraternité. Elles s’ancrent à la fois dans la reconnaissance des personnes, de leur égale dignité, de leurs pouvoirs d’agir et dans notre responsabilité solidaire et démocratique.
Alors que la possibilité d’un accès à la Présidence de la République par l’extrême droite gagne du terrain, le barrage par le vote est essentiel.
Sans que cela soit d’aucune manière un quitus pour son bilan, ni une approbation de son programme, nous appelons à se saisir du bulletin de vote du seul candidat républicain, Emmanuel Macron.
Pour lutter contre les inégalités et pour construire de nouveaux droits, nous continuerons à nous engager au quotidien dans nos activités culturelles et solidaires, en faisant front commun dans les mobilisations sociales et citoyennes.
C’est le sens de notre mobilisation L’Art est Public.
Nous en appelons à la responsabilité publique et
- Invitons à mobiliser les imaginaires
La culture est au cœur des transitions, par ce qu’elle porte de liberté, d’expression, d’émancipation critique et de construction individuelle et collective.
- Affirmons que la diversité culturelle est une force et une richesse
La culture n’est pas figée, sanctuarisée mais plurielle et diverse. Défendons la diversité, liée aux droits culturels des personnes, qui protège la liberté d’expression et promeut l’ensemble des pratiques artistiques et culturelles, professionnelles ou amateures.
- Appelons à construire des voies solidaires et durables.
Contre la marchandisation et la concurrence, déployons l'espace des communs, qui nous relie et que nous partageons. Enrichissons nos solidarités en renforçant les droits humains et sociaux. Reprenons la maîtrise de nos actions, sortons des évaluations financières et développons l’économie solidaire.
- Nous engageons pour la participation de toutes et tous à la vie culturelle
Revivifions nos organisations locales, de travail, de vie, par une culture démocratique plus ancrée. Construisons ensemble les politiques publiques.
www.mobilisationculturelle.org
*Appel unitaire du 16 avril "Non à l'extrême-droite, pour la justice et l'égalité !" : https://www.ldh-france.org/non-a-lextreme-droite-pour-la-justice-et-legalite-%ef%bf%bc/
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Mots-clés Communiqué Mobilisation
Appel unitaire - « Non » à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité !
L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.
Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité.
L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite.
En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères.
Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.
Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.
C’est pourquoi, ensemble, nous invitons chacune et chacun à participer à de larges rassemblements populaires dans toutes les communes de France et à Paris, le samedi 16 avril 2022 autour d’un même appel : « contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Elysée ».
Lien vers la carte des rassemblements : https://www.ldh-france.org/non-a-lextreme-droite-pour-la-justice-et-legalite-%ef%bf%bc/
Premiers signataires :
Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération syndicale étudiante (FSE), Mouvement national lycéen (MNL), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), ActionAid France, Amis de la Terre France, APF France handicap, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association de promotion des cultures et du voyage, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac France, Campagne antiracisme et solidarité, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), Centre de recherche et d’information et de développement (Crid) La Cimade, Coalition libertés associatives, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif Front populaire écologique, Collectif Ganges solidarités (CGS), Collectif ivryen de vigilance contre le racisme (CIVCR), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif les Outils du soin, Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif Unis pour le climat, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Droit au logement (Dal), Education World 86, Fasti, Fédération Citoyens & Justice, Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération nationale des Francas, Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), France Amérique Latine (Fal), Front social (FS), Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (Gas), HES LGBTI+, Inter-LGBT, Jeunesse au plein air (JPA), Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche mondiale des femmes France, Marche des solidarités, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement de la Paix, Observatoire national de l’extrême-droite, Oxfam France, Osez le féminisme, Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Féministe « Ruptures »,Solidarité Laïque, SOS Racisme, Tous Migrants, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), Union juive française pour la paix (UJFP), Uniopss, 350.org.
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Communiqué du 10 février 2022
Le secteur culturel est profondément ancré dans les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité.
Notre raison d'être consiste à faire partager des émotions, à faire réfléchir, à faire échanger des per- sonnes, de tout âge et de toute condition, rassemblées (dans une salle de concert, un théâtre, un chapi- teau, dans la rue, une salle d'exposition, un musée, un cinéma, une bibliothèque...). Quand la substance même de notre action réside dans la recherche de la participation de toutes et tous à la vie culturelle, comment le gouvernement peut-il nous donner l'injonction de trier les personnes et de leur refuser l'accès à ces espaces collectifs d'émancipation ? Alors même que notre pays a plus que jamais besoin d'expression, de création et de lien social, nous sommes persuadés de l'intérêt général de la culture.
Nos organisations sont conscientes de la gravité de la pandémie et soucieuses de la protection de la population comme de celle de leurs salarié·e·s et de leurs partenaires. Nous sommes évidemment convaincu·e·s du soutien public renforcé qui doit être apporté à la santé, comme bien commun et bien public, et de la solidarité qui doit s'exercer au niveau mondial, notamment par la levée des brevets sur les vaccins.
Pour autant, nos organisations ont-elles à assumer le transfert de responsabilité des décisions prises par le Gouvernement ? Sommes-nous la 1ère ligne impliquée dans la mise en œuvre du programme visant à « emmerder les Français non vaccinés » ?
Nos organisations sont consternées de devoir contrôler le statut vaccinal de leurs équipes salariées et de leurs nombreux bénévoles. Nous sommes face à des contradictions sur le plan sanitaire. Si nous avons le devoir - et la volonté - de protéger nos collègues, une équipe devra refuser un emploi à une personne présentant une preuve qu'elle n'est pas positive au Coronavirus, alors que, dans le même temps, une personne ayant un passe vaccinal pourrait être positive et contaminer le reste de l'équipe.
Les choix artistiques, les choix de programmation sont désormais soumis à la condition d'un passe vaccinal. Nous ne devrions pas avoir à imposer une telle contrainte auprès des équipes artistiques et de tout∙e intervenant∙e avec qui nous construisons des projets. Dans le spectacle vivant, un·e seul·e artiste non vacciné·e, non remplaçable, implique l'annulation de représentations, de résidences de création, d'actions d'éducation artistique et culturelle. Les conséquences sont ainsi multiples et sévères pour l'ensemble des équipes qui risquent de perdre leurs revenus comme pour nos concitoyen·ne·s privé·e·s de spectacles.
Nous voyons des équipes artistiques exploser de l'intérieur pour des différences de statut vaccinal, au risque de briser des relations et des personnes, d'assécher notre vivier artistique, d'empêcher tant son éclosion que son développement.
Depuis novembre 2015, les établissements recevant du public (ERP) ont vu s'appliquer le plan Vigipirate, la loi sécurité globale, puis, depuis 2020, des protocoles sanitaires qui se sont enchaînés. Rien qu'en 2021, nous avons été soumis à 9 protocoles différents et les changements de règles continuent en 2022... Comment le public peut-il s'y retrouver ?
Cet enchaînement de procédures sécuritaires et sanitaires laisse des traces et risque de changer la na- ture et la perception de nos établissements et événements : de lieux de convivialité et de partage vers des lieux de contrôles et de contraintes...
Nos organisations sont confrontées à une crise grave et inédite qui sera lourde de conséquences à long terme. Les équipes permanentes, les artistes, les technicien∙ne∙s travaillant dans la culture sont entravé·e·s dans leur liberté fondamentale d'exercer leur profession. Les risques psychosociaux n'ont jamais été aussi prégnants dans toutes les professions de notre secteur. Nous n'avons jamais connu un tel désarroi.
À notre connaissance, dans aucun autre pays européen, les artistes, technicien∙ne∙s ou membres des équipes du secteur culturel sont empêché∙e∙s de travailler du fait de leur statut vaccinal. Le passe vaccinal est ainsi en décalage avec le passe sanitaire européen (Certificat numérique de l'Union eu- ropéenne) en vigueur jusqu'au 22 juin 2022 et risque fort d'impacter plus défavorablement encore la mobilité internationale du secteur et d'abîmer un peu plus les liens qui nous unissent avec des artistes et professionnel∙le∙s culturel∙le∙s de toutes origines.
Le passe vaccinal est une impasse pour la culture. Comme un coup de grâce, il dégrade un peu plus la perception du secteur culturel par la population, fracture les individus en étant source de discorde et achève de démolir le moral des équipes qui font vivre la culture et en sont une richesse cruciale.
Nous voulons sortir de l'impasse au plus vite !
Nous demandons le retrait du passe vaccinal.
SIGNATAIRES
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération des Lieux de Musiques Actuelles
- FEMA - Fédération musiques actuelles de Bourgogne-Franche-Comté
- FEVIS - Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés
- FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
- FRACA-MA - Fédération régionale des acteurs culturels et associatifs - Musiques Actuelles
- FUTURS COMPOSÉS - Réseau national de la création musicale GRABUGE - Réseau des musiques actuelles du Grand Est GRANDS FORMATS
- KOLET' - Réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de la Réunion
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
- LE POLE - Le Pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
- RIF - Réseaux des musiques actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique en Nouvelle-Aquitaine
- SCC - Syndicat des cirques et compagnies de création
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Le réseau des Musiques du Monde
CONTACT PRESSE
Boris Colin | FEDELIMA - coordinateur des collaborations intersectorielles : boris.colin@fedelima.org - 06 13 06 07 29
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Nos organisations, fédérations et syndicats représentatif·ve·s de la création, de la transmission, de la production et de la diffusion dans les champs de la musique, du théâtre, du cirque, des arts de la rue, de la marionnette, de la danse, des arts visuels, interpellent par le présent communiqué les pouvoirs publics au sujet des événements qui se sont déroulés les 18 et 19 juin à l'occasion d'une Rave Party sur le territoire de Redon.
C'est avec consternation que nous avons pris connaissance des violences qui se sont déroulées à l'occasion de la manifestation musicale. Des violences qui ont causé des mutilations, et des destructions d'instruments de musique. Nous sommes d'autant plus consterné·e·s qu'il semblerait que la préfecture ait interdit l'accès aux secours alors même que des personnes, dont certaines en "urgence vitale", étaient en attente de soins.
Les tensions entre les forces de l'ordre et le public nous semblent devenir banales et sont peut- être la conséquence d'une criminalisation des événements de musiques électroniques indépendants. Cette manifestation avait certes fait l'objet d'une interdiction préalable par la préfecture. Toutefois cela ne peut en aucun cas justifier le recours à une telle brutalité, qui met en danger des personnes réunies pour partager un temps de musique et exercer leur droit à la participation à la vie culturelle.
La destruction inédite du matériel des artistes nous a de plus fortement choqué·e·s. Les images d'instruments de musique, tables de mixage, d'amplis et de sonorisations, détruits volontairement à coup de masses nous rappellent celles que laissent, dans leurs sillages, les régimes réprimant les libertés d'expression.
Les actions ordonnées par la hiérarchie des gendarmes mobiles, sur ordre de l'autorité préfectorale, entrent en complète contradiction avec les engagements internationaux de la France en matière de respect des droits culturels : Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, convention Unesco de 2005, Pacte international des droits civils et politiques de 1966.
Afin de faire la lumière sur les destructions et violences qui se sont déroulées lors de l'événement artistique de Redon, les 18 et 19 juin dernier, nous appelons de nos vœux la mise en œuvre d'une enquête indépendante. Nous redemandons la mise en place d'espaces de concertation permanents réunissant les pouvoirs publics et les organisateur·ice·s d'événements musicaux et artistiques indépendants. Les contraintes sanitaires ne peuvent justifier la répression de la vie culturelle dont nous avons, individuellement et collectivement, besoin.
>> Téléchargez et partagez le communiqué.
Premiers signataires :
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- Les Allumés du Jazz
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- FEDERATION DE L'ART URBAIN
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FERUE - Fédération des arts de la rue en Ile de France
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FRACA-MA - Fédération Régionale des Acteurs Culturels - Musiques actuelles Centre-Val de Loire
- Futurs Composés, réseau national de la création musicale
- GRANDS FORMATS - Fédération d'artistes pour la musique en Grands Format
- KOLET' – Réseau des acteurs du spectacle vivant - La Réunion
- Réseau HYBRIDES - Coordination régionale des Lieux intermédiaires et indépendants en Bretagne
- Les margoulins Productions
- LE PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
- LE POLE - Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- RECCA - Réseau des Cafés Culturels Associatifs
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM – Réseau des indépendants de la musique
- SCC - Syndicat des Cirques et Compagnies de création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelle
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
La liste des signataires est régulièrement mise à jour (MAJ du 09/07/21).