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Actualités / agenda
Les dernières infos sur la co-construction des politiques publiques.
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Mots-clés Communiqué | concertation | Musiques actuelles | politiques publiques
Objet : Poursuite de la démarche inter-réseaux et fédérations après la plénière du 16 avril 2018 à l'Assemblée Nationale.
Vingt-deux fédérations nationales et réseaux régionaux des musiques ont, le lundi 16 avril dernier à l'Assemblée Nationale, ouvert une concertation large sur les politiques publiques en faveur de la musique. Les 120 participants, représentant une pluralité des musiques d'aujourd'hui, ont partagé leurs analyses respectives des enjeux auxquels sont confrontés les acteurs des musiques, convergeant en premier lieu sur la nécessaire affirmation de la diversité des initiatives (artistiques, des acteurs, des projets, des modèles économiques...).
Diversité qui a fait l'objet des interventions des réseaux et fédérations, dans un élan inédit réunissant les acteurs de la création, la production, la diffusion et des pratiques des musiques, représentant majoritairement des initiatives privées qui enrichissent et dynamisent les territoires, portent une forme d'utilité sociale et concourent à l'intérêt général, souvent en partenariat avec des collectivités territoriales et parfois le ministère de la Culture.
Diversité qui, selon Emmanuel Négrier, chercheur en science politique invité à introduire les débats, a représenté pendant dix années un socle des politiques publiques de la culture, prenant en compte l'expérience musicale des personnes, les modèles économiques, les activités, et les philosophies d'intervention. Or, l'ensemble des participants partage l'analyse que les politiques publiques, telles qu'elles sont dessinées aujourd'hui, risquent de restreindre la diversité pourtant défendue dans les discours tenus.
Ces coopérations et partenariats essentiels qui participent d'un écosystème sont en grand danger si les orientations concernant, tant le projet de Centre National de la Musique que l'ensemble de la politique du ministère, ne prennent pas mieux en compte la diversité des initiatives privées d'intérêt général.
Tous, d'une même voix, ont appelé de leurs voeux à des politiques publiques en faveur des musiques, intégrant la complexité de ce champ culturel, dans sa construction historique et sa structuration actuelle, du national au local.
Ne laissons pas s'appauvrir la diversité des esthétiques, des modèles et des pratiques des personnes, en ne considérant que deux modèles dominants, celui du service public d'une part et celui de l'industrie lucrative de l'autre.
Nous prenons acte de la parole de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, le 25 avril dernier, et lui assurons notre concours dans sa volonté de développer des alternatives à la concentration. Nous partageons son attachement à la concertation et rappelons notre souhait que celle-ci englobe l'ensemble des politiques publiques en faveur des musiques et ce, en particulier, dans le contexte actuel où l'Etat mène une réflexion sur l'ensemble des modalités de l'action publique dans le cadre du Comité Action Publique 2022.
Nous appelons Madame la Ministre de la Culture et Mesdames Messieurs représentants des collectivités territoriales à se saisir des questions posées et à y montrer un intérêt en participant à la prochaine étape d'une concertation d'ores et déjà lancée en ce lieu symbolique de l'assemblée nationale. Un rendez-vous sera confirmé en septembre 2018.
Le 22 mai 2018, les réseaux et fédérations.
LES SIGNATAIRES :
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Mots-clés CNLII lieux intermédiaires
Dans la continuité du travail réalisé depuis quatre ans (forums nationaux, charte de la coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants), nos différentes organisations, réseaux et syndicats du spectacle vivant et des arts plastiques, réunissant des centaines de lieux qui mêlent les arts plastiques, les arts de la rue, le théâtre, la marionnette, la musique, le cirque..., relancent leur mobilisation pour que les politiques publiques de la culture fassent toute leur place à la multitude des lieux intermédiaires et indépendants.
Nous nous félicitons de la volonté de Françoise NYSSEN* de mettre en avant la diversité culturelle, une meilleure équité sociale et territoriale, un partage des expériences artistiques et culturelles à travers des démarches hors-cadre, pour favoriser les droits culturels. Les lieux intermédiaires et indépendants y contribuent et doivent pouvoir être pleinement pris en compte pour renouveler les politiques publiques en direction de l'ensemble des territoires.
Inquiétés par le risque de remise en cause du dispositif de soutien aux « Ateliers de Fabrication Artistique » (mis en place en 2016, reconduit en 2017 puis transféré en 2018 dans le programme démocratisation), nous avons entrepris un dialogue avec le ministère. Nous nous engageons à poursuivre cette relation avec le ministère de la Culture et, plus largement avec les collectivités publiques, afin de favoriser des politiques plus adaptées aux projets et réalités des lieux.
Déterminés à faire valoir les dynamiques portées par la diversité des lieux intermédiaires et indépendants, nous appelons les acteurs et les lieux à continuer à prendre toute initiative locale et régionale visant à poursuivre le repérage de l'existant, à se coordonner et à interpeller les responsables des politiques publiques au niveau de l'Etat et des collectivités territoriales.
Les organisations signataires :(membres fondateurs de la Coordination Nationale des Lieux Intermédiaires et Indépendants)Actes if (réseau solidaire de lieux culturels franciliens) ; FAMDT (Fédération des Acteurs de Musiques et Danses Traditionnelles) ; FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles) ; Fédération nationale des arts de la rue ; THEMAA (Association nationale des théâtres de Marionnettes et des Arts Associés) ; RIF (Confédération des réseaux départementaux de lieux de musiques actuelles/amplifiées en Ile de France) ; SMA (Syndicat des Musiques Actuelles) ; SYNAVI (Syndicat National des Arts Vivants) ; FRAAP (Fédération des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens).
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Les enjeux de l'utilité sociale et de ses indicateurs, formation animée par Hélène Duclos
Mercredi 7 juin 2017, MRAC, 221 rue de Belleville, 75019.
Hélène Duclos, qui accompagne des initiatives dans leurs démarches de progrès et sur la question de l'utilité sociale, présentera rapidement l'historique de ces notions et invitera ensuite les participants à travailler les enjeux de leur mise en œuvre possible.
Ce temps de formation, qui s'inscrit dans le cadre du CRDLA Culture, permettra de discuter la notion d'"utilité sociale", les enjeux de la construction d'indicateurs pour valoriser les démarches de progrès. Plus largement, nous débattrons de l'expression du fonctionnement des initiatives artistiques et culturelle de l'économie sociale et solidaire, notamment dans le cadre du dialogue avec la puissance publique. Nous accorderons une attention particulière à la prise en compte des droits culturels dans ces échanges.
Infos pratiques :
Pour toute inscription, merci d'envoyer un mail à l'adresse suivante, en précisant le nom de la structure et l'organisation à laquelle elle adhère le cas échéant : laura.aufrere@ufisc.org
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Les enjeux de l'utilité sociale et de ses indicateurs, formation animée par Hélène Duclos
Mercredi 7 juin 2017, MRAC, 221 rue de Belleville, 75019.
Hélène Duclos, qui accompagne des initiatives dans leurs démarches de progrès et sur la question de l'utilité sociale, présentera rapidement l'historique de ces notions et invitera ensuite les participants à travailler les enjeux de leur mise en œuvre possible.
Ce temps de formation, qui s'inscrit dans le cadre du CRDLA Culture, permettra de discuter la notion d'"utilité sociale", les enjeux de la construction d'indicateurs pour valoriser les démarches de progrès. Plus largement, nous débattrons de l'expression du fonctionnement des initiatives artistiques et culturelle de l'économie sociale et solidaire, notamment dans le cadre du dialogue avec la puissance publique. Nous accorderons une attention particulière à la prise en compte des droits culturels dans ces échanges.
Infos pratiques :
Pour toute inscription, merci d'envoyer un mail à l'adresse suivante, en précisant le nom de la structure et l'organisation à laquelle elle adhère le cas échéant : laura.aufrere@ufisc.org
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Mots-clés CP Maison Commune de la Musique
A l'occasion des BIS, une vingtaine d'organisations nationales et régionales ont souhaité réagir au rapport de Roch-Olivier Maistre "Rassembler la musique, pour un centre national", rendu public par la ministre de la Culture en novembre 2017.
Pour une concertation sur les politiques publiques en faveur des musiques
Nantes, mercredi 17 janvier 2018
Le rapport « Rassembler la musique, pour un centre national » commandé par l'État et publié en novembre 2017, dresse le portrait d'une filière musicale opposant un secteur « marchand », qui serait financé majoritairement et directement par les publics, à un secteur « public », dont le financement ne reposerait que « nécessairement et durablement sur la subvention ».
Cette présentation fait abstraction d'un grand nombre d'acteurs de droit privé représentant des structures relevant de l'intérêt général, qu'elles soient associatives ou TPE, qui agissent dans des logiques de proximité relevant de l'utilité sociale. Ces acteurs développent des projets sur un modèle économique mixte et partagent des valeurs de défense de la diversité artistique et culturelle, de l'initiative citoyenne, et de primauté de la coopération en opposition au modèle concurrentiel dominant.
Nous, organisations, fédérations et réseaux, nous inquiétons de l'invisibilité à laquelle nous-mêmes et les structures que nous représentons serions condamnés, sans prise en compte de nos modèles économiques et politiques, dans la définition des attributions, du périmètre et de la gouvernance d'un centre national de la musique, comme dans la politique globale du ministère de la Culture.
Nous demandons donc à l'État de réaffirmer son rôle stratégique en garantissant une intervention publique juste et équitable, qui tienne compte des enjeux fondamentaux de respect des droits des personnes, d'équité sur les territoires, et de nécessaire promotion de la diversité des pratiques et des esthétiques. Cette garantie nous semble d'autant plus nécessaire que le rapport précité suggère, en complément de la création d'un « centre national de la musique », une réorganisation profonde du ministère de la Culture;
En conséquence, nous affirmons notre volonté de participer pleinement à la préfiguration de ce centre national de la musique et demandons à élargir les débats à une concertation sur les politiques publiques en faveur des musiques.
Les signataires :
AJC, APRÈSMAI, COLLECTIF RPM, COLLECTIF CULTURE BAR-BARS, FAMDT, FEDELIMA, FERAROCK, FEVIS, FRACAMA, FUTURS COMPOSÉS, GRANDS FORMATS, OCTOPUS, POLCA, LE PÔLE, RIF, RMAN, UFISC, ZONE FRANCHE.
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Mots-clés emplois aidés Mobilisation politique publique
Kit de mobilisation
Pour faire entendre votre voix, soutenir les associations, témoigner des difficultés que traverse votre structure, défendre votre emploi, vous pouvez :>> signer et relayer l'appel "NON à l'immense plan social sur les emplois aidés !">> interpeller vos élu.e.s en un clic sur la plateforme « Les associations sont à notre service, défendons les contrats aidés! », créée par Powerfoule.>> télécharger et poster la carte "Je défends mon asso !" à l'attention d'Emmanuel Macron, éditée par le Collectif Vent d'Asso (télécharger la carte en cliquant ICI)>> apporter votre contribution à la réunion du 9 décembre 2017 organisée par le Collectif des Associations Citoyennes (Infos ICI et sur le site du CAC).Nouvelle Journée Noire des associations le 10/11
Vendredi 10 novembre 2017,
RDV à partir de 14h Place de la Bourse, devant l'AFP.
Manifestation Bourse-République à 15h,
(parcours à confirmer).>> Consulter la liste des mobilisations organisées sur l'ensemble du territoire, proposée par le Collectif des Associations Citoyennes. Pour ajouter une mobiisation, un questionnaire a été mis en place.
Dans les compagnies, équipes artistiques, festivals, lieux, écoles..., dans la diversité des associations culturelles, le gel des contrats aidés annoncé en août dernier menace directement les emplois et les activités des structures artistiques et culturelles sur l'ensemble du territoire français. Après l'Assemblée Générale francilienne du 12 octobre à la Générale et la mobilisation du 18 octobre dernier au Panthéon (lire le "retour sur" du CAC), la mobilisation s'intensifie avec des rendez-vous prévus dans toute la France.
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Droits humains et Travail
Quelle réforme du travail et de la protection sociale voulons-nous ?Lundi 23 octobre, 10h-18h30
Paris 11ème, à la Fondation du Progrès de l'Homme (FPH)Les solidarités construites dans et autour du travail, la protection sociale, les droits du travail individuels et collectifs notamment, reposent sur un pacte social, largement questionné aujourd'hui par des enjeux nouveaux autour de l'évolution des formes d'emploi, de la transformation des métiers, des impacts technologiques .... Il est aussi menacé par une idéologie néolibérale et individualiste, qui atomise les ressorts de la protection pour les livrer aux principes assuranciels de marché.
Réformes de la formation professionnelle, de la santé et de la négociation collective, loi travail et ordonnances, élargissement de l'assurance chômage... : dans un contexte de réformes brutales du droit du travail et de la protection sociale, déjà en cours et annoncées pour les mois à venir par le gouvernement, il est essentiel de mieux comprendre la situation et les perspectives à défendre. Comment affirmer la primauté des droits humains en renouvelant nos réflexions sur le travail et la solidarité ? Comment penser l'évolution de nos dispositifs, issus d'utopies, de luttes et de constructions solidaires et collectives ?
Avec Laura AUFRERE, doctorante au sein du Centre d'Économie de Paris Nord (CEPN - Paris 13) ; Jean-Claude BOUAL, président du Collectif des Associations Citoyennes (CAC) ; Thomas COUTROT, membre des Economistes Atterrés ; Mathieu GREGOIRE, enseignant-chercheur à Paris X Nanterre, auteur de « Les intermittents du spectacle, enjeux d’un siècle de luttes » (La Découverte, 2013) ; Katerine LOUINEAU, membre du Comité des Artistes-Auteurs Plasticiens (CAAP) ; équipe et membres de l’UFISC.
>> Cette journée s'adresse aux administrateurs et coordinateurs de l’UFISC, aux adhérents des organisations membres, aux acteurs culturels intéressés, et aussi plus largement, aux acteurs associatifs et/ou de l'économie solidaire.>> Entrée libre, sur inscription (>https://framaforms.org/inscription-seminaire-droits-humains-et-travail-quelle-reforme-du-travail-et-de-la-protection). La participation à distance est possible (sur inscription), via les outils de visio-conférence disponobles à FPH.>> Fondation Charles-Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme (FPH), 38 rue Saint Sabin, 75011 Paris.
Métro : ligne 5 Breguet Sabin, ligne 8 Chemin Vert ; bus ligne 20 ou 65, arrêt Chemin Vert. Plan.>> Contact et informations : contact@ufisc.org -
Mobilisation inter-associative francilienne
Une grande partie des associations se battent aujourd'hui pour leur survie alors qu'elles assurent des missions d'intérêt général fondamentales pour faire face aux réalités du monde qui nous entoure et contribuer au bien-être de tou.te.s.
Face aux mesures brutales qui menacent la vie associative (suppression des aides à l'emploi, baisse des subventions, financiarisation de l'action publique, etc.), nous convions tous les citoyens et les acteurs associatifs qui se sentent concernés à venir organiser la riposte !
Assemblée Générale des associations franciliennes,le jeudi 12 octobre à 18h00, à la Générale, 14 avenue parmentier, 75011 Paris.
>> Flyer et page Facebook disponibles très prochainement
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POUR UN DEBLOCAGE DES EMPLOIS AIDES ET UNE CONCERTATION ELARGIE SUR CES DISPOSITIFS
En décidant, sans concertation, la fin brutale des contrats aidés de type CAE-CUI et d'avenir, le gouvernement nouvellement élu a provoqué un séisme tant auprès des salariés bénéficiaires de ces dispositifs que de leurs employeurs.
Les organisations membres de l'UFISC souhaitent en premier lieu rappeler l'utilité sociale des structures éligibles du champ non lucratif, mais aussi les réalités des personnes en difficultés pour qui ces contrats représentent la première étape d'un retour à l'emploi.
Cet impact négatif est amplifié par le fait que les règles sont ainsi changées en cours d'année alors que de nombreux contrats étaient en cours de création ou de renouvellement et que ces aides étaient budgétées. Cela a pour résultat à très court terme de générer de la précarité, de renvoyer des personnes au chômage, d'interrompre des processus de formation et de mettre en péril des projets en cours.
Il convient aussi de contextualiser cet impact pour le secteur associatif dans son ensemble. Aux difficultés économiques qui frappent le secteur non marchand vient s'ajouter la baisse constante des subventions publiques. Dans cet état de fragilité générale, la suppression immédiate de milliers de contrats aidés est une menace supplémentaire pour la pérennité des associations et pour les missions d'intérêt général qu'elles portent ainsi que pour tous nos concitoyens, dans un modèle français reposant sur une forte implication du tiers secteur et de l'économie solidaire.
Dans le champ artistique, les mesures décidées ont un impact d'autant plus négatif que les associations représentent la très grande majorité des employeurs (par exemple, plus de 82% pour le spectacle vivant ). Par effet de levier, c'est évidemment l'ensemble de l'écosystème créatif qui va subir un contrecoup violent : au-delà du resserrement économique d'un secteur particulièrement dynamique, c'est toute la vie culturelle du pays qui va s'en ressentir. Les activités culturelles sont le creuset dans lequel se construit ce vivre ensemble dont notre pays a grandement besoin, et constituent aussi un des rares domaines de croissance de l'emploi actuel (+31% entre 2000 et 2015 selon les chiffres de l'Observatoire des Métiers du spectacle vivant).
Voilà pourquoi l'UFISC demande solennellement de revenir sur la décision de blocage des emplois aidés. Les quinze organisations qu'elle fédère dans le champ des arts et de la culture (arts de la rue, théâtres, musiques, marionnette, cirque, arts plastiques, conte, labels de musique enregistrée, radios...) regroupent plus de 2 500 structures qui développent une pluralité d'activités de création, de production, de diffusion, de fabrique, d'accompagnement de pratiques amateurs, de transmission et de partage culturel.
Les aides à l'emploi existantes méritent certainement d'être révisées. Comme nous l'avons déjà exprimé, notamment lors des échanges sur le Fonpeps, nous plaidons pour l'adaptation de la politique de l'emploi aux réalités du terrain, mais aussi sa mise en adéquation avec les parcours professionnels tant dans un souci d'inclusion sociale que de réflexion sur le rapport au travail et à son organisation dans l'entreprise.
C'est pour cela que nous souhaitons que la mission confiée à Monsieur Jean-Marc BORELLO ne se limite pas au périmètre des entreprises d'insertion, mais qu'elle soit élargie à l'ensemble des entreprises dont le moteur n'est ni le lucre, ni l'obligation de service public, mais le respect des droits humains, ceux de leurs forces de travail comme ceux des publics auxquels elles s'adressent, et que cette mission prenne la forme d'une réelle concertation de toutes les parties prenantes. Il y a là l'opportunité de transformer un désastre certain en une nouvelle dynamique. Revendiquant la co-construction et le dialogue social comme méthode de réforme, notre organisation est prête à participer pleinement à ce chantier.
Les organisations membres de l'UFISC.
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Avec cette lettre ouverte au Président de la République, les organisations membres de l'UFISC souhaitent réaffirmer la nécessité d'intégrer pleinement les droits culturels, reconnus depuis 2015 par la loi, dans la mise en œuvre de l'action publique. Pour construire un vivre-ensemble solidaire et juste, nous affirmons en effet qu'il est de la responsabilité du gouvernement de miser sur le respect des droits fondamentaux et sociaux, ainsi que sur sur la coconstruction, avec les initiatives citoyennes, des politiques publiques, plutôt que sur la mise en concurrence des individus et la concentration des pouvoirs, qui favorisent la précarité, la violence et le repli sur soi.
Les Droits Humains au cœur de la République, pour un vivre-ensemble solidaire
Monsieur le Président de la République,
Les droits culturels des personnes ont été reconnus comme responsabilité publique partagée des collectivités et de l’Etat. C’est une avancée démocratique qui répond aux développements des valeurs d'humanité que nous défendons.
Il nous revient en mémoire le préambule de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme : « La méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, est à proclamer comme la plus haute aspiration de l'homme. »
Au sein de l’ensemble indivisible et universel des droits humains, les droits culturels nous invitent à réinterroger les mots, les pratiques, les politiques publiques. Démarche incontournable si l’on souhaite que se développe un dialogue respectueux entre les personnes sur les territoires.
Ils nous invitent à mettre en dialogue les pratiques dans leur diversité et à dépasser les logiques de « démocratisation » et d'accessibilité aux « œuvres » pour permettre des relations interculturelles plus équitables et plus justes. Ils se nourrissent d’expérimentations tout autant que de partages des savoirs, des pratiques, des croyances et des imaginaires.
Ils nous invitent au décloisonnement, à la coopération entre les champs artistiques, de l'éducation, de la santé, du social… et à reconnaître les personnes dans leur globalité. Ils positionnent les acteurs artistiques comme une composante agissante et responsable mais non exclusive.
En termes de politiques publiques, la reconnaissance des droits culturels des personnes fixe des impératifs de participation citoyenne, de co-construction de l'intérêt général et d'évaluation partagée. Elle redonne du souffle à la politique culturelle en soutenant la progression des libertés d'expression et des capabilités des personnes. Elle exige une action publique qui encourage la diversité des initiatives citoyennes, associatives, comme composante incontournable de sa construction.
Nous, acteurs artistiques et culturels réunis au sein de l'UFISC, revendiquant un engagement culturel et solidaire, fondé sur la reconnaissance de l’égale dignité des personnes, de leur solidarité et de leur pouvoir d’agir, nous nous opposons, avec la plus grande force, à toutes les idées xénophobes, de haine et de repli que l'extrême droite infuse dans la société. Les orientations ultralibérales des politiques nationales et européennes décidées ces dernières années participent de ce mouvement. Nous constatons que la diversité culturelle est aujourd’hui menacée par les phénomènes de concurrence et de concentration. Que la logique d’austérité réduit les possibles à construire en commun. Et que plutôt que dans l’exacerbation de la sécurité, de l’interdiction et de la fermeture, notre force réside dans la liberté d’expression et le partage.
Le gouvernement doit prendre la mesure de sa responsabilité pour endiguer cette montée du rejet de l’autre qui menace le vivre ensemble.
C’est pourquoi, dans le cadre de notre mouvement « L’Art est public », nous appelons à penser des politiques culturelles réinventées.
Nous demandons notamment :
- des cadres concertés pour construire et mettre en œuvre l'action publiquedans une vision décloisonnée (arts, éducation, santé, action sociale...), associant les acteurs professionnels, les citoyens, les collectivités et l’État sur les territoires, à des fins d'équité et de diversité, associés à un droit à l’expérimentation notamment dans le soutien aux coopérations ;
- la reconnaissance dela contribution à l’intérêt général de la diversité des initiatives citoyennes, vecteurs d’émancipation et de participation, et leur soutien dans la durée.
- le soutien à une observation participative et partagéequi renouvelle les indicateurs de richesse et permet des démarches de progrès ainsi que la mise en place d’un comité d'évaluation du développement des droits culturels.
- le développement des droits sociaux dans le cadre d’un modèle social solidaire assis à la fois sur la garantie des droits fondamentaux et la coconstruction, pour renforcer des conditions de travail et de protection des parcours respectueuses de la dignité des personnes.
- le soutien aux structures de l’économie sociale et solidaire, non lucratives, qui poursuivent des fins d’utilité sociale, et développent des dynamiques territoriales, innovantes et coopératives, cruciales dans un monde en transition.
Les organisations membres de l’UFISC
L'Art est public est un espace de réflexion et de mobilisation citoyen et participatif, impulsé par les organisations de l'UFISC et engagé dans une démarche de mise en débat des politiques publiques, autour de la coopération et de la coconstruction de l'intérêt général.
> Lire le Manifeste de l'UFISC pour une autre économie de l'art et de la culture.
> Lire l'Appel à la mobilisation pour une politique culturelle réinventée, texte fondateur du mouvement L'Art est public.