Actualités / agenda
Les dernières infos sur la co-construction des politiques publiques.
-

Il y a des silences qui en disent long.
Derrière les coupes budgétaires, les réorganisations administratives et les arbitrages comptables, c'est toute une part de la voix de la France que l'on étouffe.
La voix de celles et ceux qui racontent nos territoires, nos cultures, nos imaginaires.
La voix de celles et ceux qui donnent la parole là où elle ne passe plus.
La voix de celles et ceux qui font encore entendre le réel, le vivant, le commun.
Depuis plusieurs années, les actrices et acteurs de l'intérêt général, les indépendant∙es de la culture, des médias, de l'économie sociale et solidaire se battent pour maintenir une liberté d'expression, de création et de transmission en dehors des logiques de marché.
C'est un écosystème fragile et essentiel, fait d'associations, de collectifs, de radios, de revues, de compagnies, de lieux, de structures artistiques, culturelles, scientifiques ou sociales.
Partout, ces initiatives tissent du lien, fabriquent du sens, nourrissent le débat public et font vivre la démocratie au quotidien.
Or, c'est précisément cet écosystème qui est aujourd'hui menacé.
Les réductions massives des crédits culturels et associatifs ne sont pas une simple variable d'ajustement : elles traduisent un changement de cap politique.
Celui d'un État qui renonce à sa promesse d'une culture par et pour toutes et tous, d'une information libre et indépendante, d'une société ouverte, curieuse et éclairée.
On ne parle pas ici d'un "plaisir culturel" ou d'un "aménagement de niche".
On parle d'un bien commun démocratique : le droit d'informer, de comprendre, de débattre, de rencontrer et de créer.
Quand l'expression libre s'éteint, c'est la démocratie qui s'affaiblit.
Les médias associatifs, les structures d'éducation populaire, les maisons d'édition indépendantes, les équipes artistiques, les actrices et acteurs de terrain, les bénévoles, ... toutes et tous sont touché∙es par le même mal : l'asphyxie.
Les radios locales, en particulier, en sont une illustration exemplaire : elles incarnent ce lien direct entre la parole citoyenne et la vie démocratique. Présentes là où d'autres ne vont plus, elles sont parmi les premières flammes qu'éteint le budget du silence.
Les radios associatives sont parmi les plus impactées par le projet de Loi de Finances pour 2026 qui prévoit une coupe de 44,5 % dans l'enveloppe du Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique locale dédiée aux radios associatives (-15,7 millions d'euros !), comme cela avait été tenté lors du budget 2025 [1].
Et d'autres attaques envisagées en direction du financement des associations et initiatives citoyennes culturelles sont toutes aussi inquiétantes, à l'instar des importantes baisses prévues sur le financement des programmes Création (131) et Transmission des savoirs et démocratisation de la culture (361), sur le FONPEPS, dispositif d'aide indispensable au soutien de l'emploi associatif ou encore sur les crédits alloués au Centre National de la Musique. C'est plus de 200 millions d'euros d'austérité sur la culture !
Plus globalement, le tissu associatif et citoyen qui maille les territoires est terriblement mis à mal par le budget 2026. Les Tiers-Lieux perdent 95% de leur financement, l'ESS voit son budget baisser de 54 %, les services civiques subissent une coupe de 20%, l'insertion dans l'emploi par les contrats aidés perd 118 millions d'euros soit 76 % de ses aides, l'aide publique au développement perd 700 millions d'euros [2] et la liste est encore longue. Au total, près de 90 000 emplois associatifs sont directement menacés [3]. Tous les territoires sont touchés.
Cette politique du silence "#BudgetDuSilence" ne frappe pas des professions, mais une société tout entière.
Elle oppose la logique comptable à celle du bien commun.
Elle réduit à des lignes budgétaires ce qui fonde une nation : la possibilité de penser, de débattre, d'imaginer et de faire ensemble.
Nous ne demandons pas des privilèges.
Nous demandons que la parole, la culture et l'esprit critique soient reconnus comme des investissements publics vitaux. Nous demandons que l'État assume pleinement son rôle de garant de la diversité culturelle, des droits fondamentaux, de l'accès à l'information, de la liberté de création et de la vie démocratique.
Face au budget du silence, nous appelons à un sursaut collectif.
Celui de toutes celles et ceux qui croient que la culture, l'information, la création et l'expression citoyenne ne sont pas des dépenses superflues, mais les piliers d'un pays vivant et libre.
Ensemble, en lien avec les dynamiques culturelles et associatives qui se mobilisent pour que vive la participation citoyenne.
Nous invitons toutes les structures, associations, artistes, médias, collectifs, universitaires, citoyennes, citoyens et partenaires publics à rejoindre cet appel commun.
Parce que ce combat dépasse nos métiers, nos champs d'action et nos sensibilités.
Parce qu'il concerne notre capacité à faire société.
[1] Les chiffres du PLF 2026 sont issus des projets annuels de performances (PAP) des programmes 180 « Presse et médias », 131 « Création », 361 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », 112 «Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire» , 305 « Stratégies économiques » , 163 « Jeunesse et vie associative » 102 « Accès et retour à l'emploi ».
[2] https://www.coordinationsud.org/communique-de-presse/budget-2026-le-gouvernement-frappe-encore-la-solidarite-internationale-a-lagonie/
[3] https://lemouvementassociatif.org/sante-financiere-des-associations-plus-quune-alerte-une-urgence/Cette tribune du 4 décembre 2025 est proposée par l'Association Les Locales (CNRA et SNRL), Union des organisations représentatives des radios associatives, avec le soutien de la Férarock et de Radio Campus France dans le cadre de la Mobilisation et Coopération Art et Culture (MCAC).

- CNRA – Confédération Nationale des Radios Associatives
- SNRL – Syndicat National des Radios Libres
- FERAROCK – Fédération des Radios Associatives de Musiques Actuelles
- Radio Campus France - Fédération nationale de radios associatives étudiantes

Née dans le contexte de la crise COVID et relancée en avril 2025, la Mobilisation et Coopération Art & Culture (MCAC), coordonnée par l'UFISC, s'est imposée comme un espace de mobilisation, de coopération, de veille et de plaidoyer, qui rassemble plus de cinquante près de quatre-vingt fédérations, réseaux et organisations professionnelles du secteur artistique et culturel (→ lire la déclaration d'intention des organisations participantes).
Face aux politiques d'austérité et aux attaques réactionnaires qui fragilisent aujourd'hui l'ensemble du champ associatif et de l'intérêt général, la MCAC appelle à une réponse collective et alerte sur un véritable plan social à bas bruit, qui menace l'ensemble de l'écosystème culturel et artistique en même temps que les droits culturels et les libertés fondamentales (→ lire le communiqué du 24 juillet 2025 "pour un grand plan de revitalisation culturelle, sociale et solidaire ! " ).
► Ressources : www.mobilisationculturelle.org

Les signataires
- L'UFISC — Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ESS France – Chambre Française de l'Économie Sociale et Solidaire
- L'UDES — Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire
- Le MES – Mouvement pour l'économie solidaire
- Le CAC – Collectif des associations citoyennes
- a.c.b - art contemporain en Bretagne
- Actes If — Lieux intermédiaires et indépendants en Île-de-France
- ACTES PRO — Association de compagnies professionnelles de spectacle vivant des Hauts-de-France
- AJC — Réseau de la diffusion du jazz
- ALiiCe — Association des Lieux intermédiaires et indépendants du Centre-Val de Loire
- Les Allumés du Jazz
- ASTRE — Réseau arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine
- Chorégraphes Associé.e.s — Syndicat des artistes auteur∙rices chorégraphiques
- La CIPAC — Fédération des professionnels de l'art contemporain
- Le CiTi — Centre International pour les Théâtres Itinérants
- La CNFR — Confédération Nationale des Foyers Ruraux
- Le Collectif Culture Bar-Bars — Fédération nationale des cafés et clubs culture
- COMBO 95 — Réseau des musiques actuelles en Val d'Oise
- Coop Culture – Réseau des CAE culture
- Le CRAC - Collectif régional arts et culture Hauts-de-France - constitué des organisations professionnelles et syndicales des arts visuels, du cinéma et de l'audiovisuel, de la culture scientifique technique et industrielle, du livre et de la lecture publique, du patrimoine, du spectacle vivant
- DCA — Association française de développement des centres d'art contemporain
- Devenir.art — Le réseau des arts visuels en Centre-Val de Loire
- La FAMDT — Fédération des Acteurs et Actrices des Musiques et Danses Traditionnelles)
- La FEDELIMA — Fédération des lieux de musiques actuelles
- La FÉMA — Fédération musiques actuelles Bourgogne-Franche-Comté
- La FéRue – Fédération des arts de la rue en Île-de-France
- La FNAR — Fédération Nationale des Arts de la Rue
- La FNEIJMA – Fédération Nationale des Écoles d'influence Jazz et Musiques Actuelles
- La FNGEC — Fédération Nationale des GE Culture
- La FRAAP — Fédération des réseaux et associations d'artistes plasticiennes et plasticiens
- La FRACAMA — Fédération musiques actuelles Centre-Val de Loire
- France Festivals — Fédération des festivals de musique et du spectacle vivant
- Futurs Composés — Réseau national de la création musicale
- Grabuge – Fédération des musiques actuelles du Grand Est
- Grand Bureau – Réseau des musiques actuelles en Auvergne-Rhône-Alpes
- Grands Formats – Fédération des grands ensembles et collectifs de jazz et musiques improvisées
- HAUTE FIDÉLITÉ — Pôle régional des musiques actuelles Hauts-de-France
- HEXOPÉE
- KOLET' — Réseau des acteur·rices professionnel·le·s du spectacle vivant de La Réunion
- La Ligue de l'Enseignement
- Les Localos – Collectif pour le développement local, la démocratie locale, la transition et l'impertinence
- MAAD 93 – Réseau des musiques actuelles en Seine-Saint-Denis
- Métiers Culture — Coopération emploi, formation, culture en Centre-Val de Loire
- MJC de France — Réseau national des Maisons des Jeunes et de la Culture
- Mouvement HF+ — Fédération inter-régionale pour l'égalité des genres dans les arts et la culture
- Octopus — Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- Ombelliscience — Réseau des acteurs de la culture scientifique en Hauts-de-France
- OPALE — Organisation pour Projets Alternatifs d'Entreprises
- Le PAM — Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en région PACA-Corse
- Le Pôle – Réseau Musique en Pays de la Loire
- Le PRMA Réunion — Pôle régional des Musiques Actuelles de la Réunion
- Le RIF — Réseau des musiques actuelles en Île-de-France
- Le RIM — Réseau des Indépendants de la Musique de Nouvelle-Aquitaine
- Le RNCAP — Réseau National du Conte et des Arts de la Parole
- SEAF — Scène d'Enfance ASSITEJ France – Réseau Art Enfance Jeunesse
- Seize Mille — Réseau art contemporain Bourgogne-Franche-Comté
- Le SMA — Syndicat des Musiques Actuelles
- SUPERMAB — Espace de coopération pour les musiques actuelles en Bretagne
- THEMAA — Association nationale des théâtres de marionnette et des arts associés
- Zone Franche — Le réseau des Musiques du Monde
-
Mobilisons-nous pour une vie digne et solidaire !
De restrictions budgétaires en restrictions de libertés, nous perdons à chaque fois un peu plus de nos capacités d'agir et de vivre dignement.
La surenchère austéritaire constitue une provocation et une entrave pour toutes les initiatives citoyennes. Elle aggrave les injustices et creuse les inégalités. Pendant que des milliards d'euros se concentrent sur quelques personnes, la santé, l'éducation, la culture, le social, l'écologie et la solidarité internationale sont sacrifiés. Ces choix ne sont pas une fatalité. Ils résultent de décisions politiques qui mettent la compétition et le profit au-dessus de la solidarité et du vivant. C'est encore une attaque violente contre notre modèle social et républicain.
La surenchère austéritaire favorise les volontés réactionnaires, porteuses de conservatisme, d'autoritarisme et d'inégalité. Celles qui se nourrissent de la colère et de l'impuissance. Celles qui banalisent la peur de l'autre. Celles qui incitent à rompre avec les solidarités. On en connaît déjà les conséquences néfastes à travers les exemples européens et internationaux actuels. Nous n'en voulons pas !
A rebours de cette vague mortifère, nous défendons une société avec un service public et un champ d'intérêt général comme commun à coconstruire, porteur de libertés, d'égalité, de fraternité et de sororité. Une société qui permette à chacun et chacune de vivre dignement par l'exercice de ses droits fondamentaux.
Nous, actrices et acteurs du champ artistique et culturel citoyen et de l'économie solidaire, appelons à la sauvegarde et au renforcement de notre modèle de protection sociale, fondée sur la solidarité démocratique et l'émancipation des personnes.
Nos imaginaires et nos élans de dignité sont plus puissants que les profits des plus riches. Nos forces citoyennes sont celles qui répondent aux défis du monde qui vient. Elles appellent à la participation de toutes et tous et mettent en acte une culture démocratique. La diversité culturelle, le prendre soin de l'autre et du vivant, nous permettront de construire ensemble un avenir de paix.
Nous appelons à une mobilisation durable pour la défense des droits sociaux et des droits humains fondamentaux.
Nous sommes solidaires des mobilisations des 10 et 18 septembre, du 11 octobre pour la défense du monde associatif, et appelons à rejoindre toutes les manifestations et actions citoyennes, reflets des valeurs que nous défendons, partout en France.Communiqué de l'UFISC du 9 septembre 2025
Sélection de ressources
- Appel de l'Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités à construire les luttes contre l'austérité (à laquelle l'UFISC participait)
- Communiqué intersyndical sur la mobilisation du 10 septembre "10 septembre : Cultures en lutte !"
- Communiqué intersyndical sur la mobilisation du 18 septembre "Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !es sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !es sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !"
- Appel à mobilisation du mouvement associatif pour le 11 octobre
A noter également, le déploiement des "Soulèvements Associatifs" se poursuit, avec une Assemblée Permanente des Associations Citoyennes [APAC] le 19 septembre prochain à Paris et en visio. En savoir plus.
-
32 organisations nationales associatives et syndicales lancent l'offensive collective sur les territoires face au projet de société de l'extrême droite
La société civile s'est fortement mobilisée en juin-juillet 2024 pour faire obstacle à l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir, alors que son accession à Matignon était présentée comme inévitable. On disait impossible lors de ces élections législatives un report massif des voix vers la candidate ou le candidat face à l'extrême droite. Malgré la réserve de quelques forces politiques, une formidable mobilisation des actrices et acteurs de la société civile s'est levée, bien au-delà des organisations partisanes, contribuant à ce que la participation électorale reprenne des couleurs, les électrices et électeurs prenant la mesure de l'enjeu. C'est un mouvement puissant qui s'est exprimé.
La prochaine échéance pourrait se présenter avant l'élection présidentielle de 2027, la durée de vie du gouvernement dépendant du bon vouloir de l'extrême-droite dont les idées continuent à se diffuser. Le gouvernement actuel comme le précédent est « sous surveillance » du Rassemblement national qui cherche à capitaliser sur la confusion politique ambiante. La banalisation de ses idées et racines idéologiques s'est encore accélérée début 2025 augmentant ainsi la menace de voir mis en oeuvre ce projet de société mortifère. Pourtant, face à ces idées et devant l'urgence sociale et écologique, il y a une puissante aspiration à vivre dans une société où tous les droits fondamentaux sont accessibles à toutes et tous. Cela s'exprime souvent, spontanément, dans le quotidien, dans les solidarités,
Nous sommes la société civile qui choisit de se saisir de l'enjeu de manière active, qui ne se résigne pas à la défensive, à attendre la prochaine élection où il faudra à nouveau sans nul doute faire front. Nous souhaitons porter le respect des valeurs républicaines de fraternité, de solidarité, d'ouverture à l'autre et de liberté de conscience. Nous voulons le faire dès à présent de manière positive, au plus près des habitantes et habitants.
A cette fin nous, 32 organisations nationales associatives et syndicales regroupant des millions de personnes sur les territoires, nous unissons, Pour :
- redonner l'espoir en la fraternité, l'égalité et la liberté aux habitantes et habitants de notre pays face au projet de société mortifère et rétrograde de l'extrême droite
- mettre en lumière les valeurs positives portées au quotidien par nombre de projets sur les territoires qui témoignent d'une réalité toute autre que celle, anxiogène, véhiculée par des médias proches de l'extrême droite ou complaisants à l'égard de ses raisonnements simplistes.
- fédérer sur un même temps et en des lieux multiples les initiatives collectives porteuses de solidarité et de vivre ensemble opposées au repli sur soi et à la haine de l'autre
En totale indépendance vis à vis des partis politiques du champ républicain – qui ont la responsabilité de mettre en œuvre des politiques publiques s'attaquant aux causes profondes de la montée de l'extrême droite- les actrices et acteurs de la société civile que nous sommes nous engageons, dans la diversité des parcours et des objets singuliers, à unir nos énergies, Pour :
*dès l'automne 2025 impulser, fédérer, soutenir sur des territoires des initiatives collectives d'habitantes et d'habitants porteuses de fraternité.
*représentant à la fois un nombre important d'organisations nationales apartisanes présentes sur les territoires et de relais d'opinions, donner à voir la diversité, la richesse, la complémentarité de ces initiatives collectives : rencontres sportives, productions culturelles, concerts, actions flash, débats, formations, expression dans l'espace public et auprès des entreprises, banquets citoyens, cahiers de doléances, actions éducatives,..
*accueillir de nouvelles actrices et de nouveaux acteurs de la société civile afin d'étendre la dynamique en 2026 et 2027.
Une première victoire contre la résignation face à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite a été remportée en juillet 2024. Ensemble, nous représentons une force considérable d'actrices et d'acteurs du lien et de la fraternité sur les territoires. Dans la bataille culturelle face au repli sur soi et à la haine de l'autre, nous passons à l'offensive collective Pour !
Premiers signataires : Animafac, Collectif des associations citoyennes, Comité national des associations de jeunesse et d'éducation populaire (Cnajep), Confédération générale du travail (Cgt), Emmaüs France, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels, Fédération des conseils de parents d'élèves (Fcpe), Fédération Leo Lagrange, Fédération syndicale unitaire (Fsu), France nature environnement, Hexopée, Icem, Jeunesse au plein air (Jpa), la Cimade, le Mouvement associatif, le Planning familial, les Cemea, les Francas, Ligue de l'enseignement, Ligue des Droits de l'Homme, Maisons des jeunes et de la culture de France, Mouvement rural de la jeunesse chrétienne, Office central de la coopération à l'école, Oxfam France, Peuple et Culture, Solidarité laïque, Union fédérale d'intervention des structures culturelles (Ufisc), Union française des centres de vacances(Ufcv), Union française des œuvres laïques d'éducation physique (Ufolep), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union sportive de l'enseignement du premier degré (Usep)
-
Mots-clés Communiqué

Investir dans ce qui nous tient ensemble :
pour un grand plan de revitalisation culturelle, sociale et solidaire !En pleine période de programmation estivale, tandis que les projecteurs s'allument sur certains lieux emblématiques, le tissu artistique et culturel de proximité, celui qui fait aussi vivre la création au quotidien, se délite dans le silence.
L'annonce de 6 millions d'euros supplémentaires pour les réseaux culturels labellisés par l'État est, certes, bienvenue. Mais cela ne bénéficiera pas à la diversité de l'écosystème culturel associatif et de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS), ni aux équipes artistiques, ni aux artistes-auteur·ices, ni aux lieux intermédiaires, ni aux collectifs de production, etc. Cette annonce s'inscrit dans un projet de budget 2026 qui baisse de 200 millions d'euros le budget du ministère de la culture, coupe les moyens d'autres ministères et demande un effort inouï aux collectivités territoriales qui risquent de facto de diminuer leurs budgets culturels.
Si vous poursuivez dans cette logique, vous tuez les associations et les autres modèles de l'ESS ; vous déclarez inutiles les missions d'intérêt général qu'elles assument ; vous condamnez ce qui fait la nature même de la France : la vitalité artistique, culturelle et citoyenne qui irrigue nos territoires, façonne les imaginaires, favorise les modes d'habiter, crée de la richesse économique, sociale et démocratique partout.
Il est temps d'assumer un grand plan de revitalisation culturelle, sociale et solidaire, au service de l'intérêt général.
L'argent existe : les 211 milliards d'aides publiques annuelles aux grandes entreprises versés sans contrôle, sans évaluation, souvent pour servir les actionnaires plutôt que l'intérêt général.
Ne cherchez pas des économies sur le dos des droits fondamentaux des Français·es. Cherchez-les plutôt dans les profits démesurés des plus riches, dans les marges indécentes des grandes entreprises, dans la fraude et dans les gâchis que dénonce le Sénat dans son rapport d'enquête. On a retrouvé les 40 milliards : ils dorment dans des dividendes, des rachats d'actions et des niches mal contrôlées .Nous demandons :
- Un grand plan national de revitalisation culturelle, sociale et solidaire, coconstruit et financé à la hauteur des besoins.
- Une réorientation massive des aides publiques, conditionnées à des engagements concrets en faveur des droits fondamentaux, de la transition écologique, de l'emploi, des territoires, de la coopération, de la justice sociale et d'une réelle égalité.
- La reconnaissance pleine et entière des associations et autres structures artistiques et culturelles à buts autres que lucratifs comme piliers de la République et de l'intérêt général.
Le gouvernement a les moyens. Nous lui demandons d'avoir le courage politique et la volonté de mettre l'argent là où il sert vraiment à créer de la richesse collective, à investir dans ce qui nous tient ensemble !
Paris, le 24 juillet 2025.
Mobilisation et Coopération Arts et Culture – MCAC 2025
SIGNATAIRES
• ACTES IF - Réseau de lieux artistiques et culturels indépendants en Ile-de-France
• ACTES PRO - Association de compagnies professionnelles de spectacle vivant des Hauts-de-France
• AJC - Réseau de la diffusion du jazz en France et en Europe
• ALIICE - Association des Lieux Intermédiaires Indépendants du Centre-Val de Loire
• ARTFACTORIES/AUTRESPARTS [AFAP] - centre de ressources arts/territoires/société
• ASTRE - Réseau des Arts visuels en Nouvelle-Aquitaine
• CAC - Collectif des Associations Citoyennes
• Chorégraphes Associé·e·s - Syndicat des auteurs chorégraphes
• CIPAC – Fédération des professionnels de l'art contemporain
• CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
• CMTRA – Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes
• CNFR - Confédération Nationale des Foyers Ruraux
• Collectif RPM - Recherche en Pédagogie Musicale
• COOP Culture – Réseau des Coopératives d'Activité et d'Emploi Culture
• Culture Bar-Bars - Fédération Nationale des Cafés et Clubs Cultures
• DCA — Association française de développement des centres d'art contemporain
• FAMDT - Fédération des Acteurs et des Actrices des Musiques et Danses Traditionnelles
• FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
• Fédération de l'Art Urbain
• FEMA - Fédération Musiques Actuelles Bourgogne-Franche-Comté
• FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
• FNGEC - Fédération nationale des groupements d'employeurs culture
• FRAAP - Fédération des réseaux et associations d'artistes plasticiens
• FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
• FUTURS COMPOSES - Réseau national de la Création musicale
• GRABUGE - Fédération des musiques actuelles du Grand Est
• GRAND BUREAU - réseau des musiques actuelles en Auvergne-Rhône-Alpes.
• GRANDS FORMATS - Fédération de grands ensembles et de collectifs d'artistes
• HAUTE FIDÉLITÉ, pôle régional des musiques actuelles Hauts-de-France
• IASTAR – Fédération des Radios Campus de France
• KOLET - Réseau des acteurs du spectacle vivant à La Réunion
• Le Pôle de coopération pour la filière musicale en Pays de la Loire
• LES ALLUMÉS DU JAZZ
• LES LOCALOS
• MES - Mouvement pour l'Economie Solidaire
• Métiers Culture – Coopération des acteur·rices de l'emploi, de la formation et de la culture en région Centre-Val de Loire
• OCTOPUS - Fédération des musiques actuelles en Occitanie
• OPALE - Pôle ressources Culture et Économie Sociale et Solidaire
• POPP - Collectif Pour l'Observation Participative et Partagée
• RAMDAM - Réseau national des musiques jeune public
• RAVIV Île-de-France - Réseau des Arts Vivants en Île de France
• RIM - Réseau des Indépendants de la Musique en Nouvelle-Aquitaine
• RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Île-de-France
• RNCAP – Réseau National du Conte et des Arts de la Parole
• Scènes d'enfance - ASSITEJ France - Association professionnelle du spectacle vivant jeune public
• SEIZE MILLE - Réseau art contemporain Bourgogne-Franche-Comté
• SNRL - Syndicat National des Radios Libres
• SUPERMAB - Espace de coopération pour les musiques actuelles en Bretagne
• THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés
• UFISC – Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
• ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde► Contacts : Patricia COLER, Déléguée générale de l'UFISC : ufisc.coordination@gmail.com / Grégoire PATEAU, Chargé des dynamiques territoriales : gregoire.pateau@ufisc.org
-
Mots-clés Mobilisation
Le 20 mars, mobilisation pour la défense des droits et de l'intérêt général !
La diversité artistique et culturelle est menacée !
Les coupes budgétaires s'accroissent et mettent en danger l'ensemble du tissu artistique et culturel de proximité constitué de milliers d'initiatives citoyennes qui œuvrent sur l'ensemble des territoires. Alors que le budget de la délégation aux territoires, à la transmission et à la démocratie culturelle du ministère de la culture subit une coupe sans précédent, de plus de 30 millions d'euros, la part collective du Pass culture n'est toujours pas dégelée et nombreux sont les territoires qui vont se retrouver démunis pour mener leurs actions dans les établissements scolaires.
Plusieurs régions, départements et collectivités territoriales ont annoncé des baisses dans leur budget pour la culture et plus largement le champ associatif. En Pays de la Loire, les effets d'une coupe monstrueuse et idéologique contre les structures associatives d'intérêt général sont immédiats et catastrophiques. Dans l'Hérault, la baisse décidée contre les associations culturelles et sportives met à mal un écosystème fragile et engagé pour la participation de toutes et de tous à la vie culturelle. Un plan social se prépare à bas bruit, touchant les plus fragiles, amenuisant la capacité d'une mise en œuvre des droits culturels des personnes.
Ces coupes sont aussi violentes dans les domaines de la solidarité internationale, du social, des droits des femmes, de l'emploi et de l'insertion par l'activité et bien d'autres champs. Elles précarisent les initiatives citoyennes dans un moment où le champ de l'intérêt général est crucial pour défendre l'exercice des droits humains et contribuer au lien social au plus près de nos concitoyen·nes.
Dans un contexte où les repères sont bouleversés, où les défis existentiels nous obligent à revoir nos modes de vie, face aux défis climatiques comme numériques, la diversité du sensible et des imaginaires est un creuset pour construire en commun un avenir de paix et de dignité. Face à la violence déployée dans le monde, la nécessité de prendre soin des relations aux autres et au vivant s'impose plus que jamais. Les libertés d'expression et de création comme les libertés associatives, pourtant mises à mal, sont alors essentielles à la démocratie.
Aujourd'hui, les volontés réactionnaires s'amplifient, porteuses du conservatisme, de l'autoritarisme et de la pensée de l'inégalité qui les constituent et les exemples européens et internationaux des restrictions de liberté et de destruction des services publics et des initiatives citoyennes se multiplient.
Il nous faut réagir et porter haut et fort la défense d'un service public et d'un champ d'intérêt général comme commun à coconstruire, porteur de libertés, d'égalité, de fraternité et de sororité.
Nous appelons à la sauvegarde et au renforcement de notre modèle de protection sociale, fondée sur la solidarité démocratique et l'émancipation des personnes. La non prise en compte de l'accord du 27 octobre 2023 sur l'intermittence du spectacle, la réforme du RSA, la réforme indigne sur les retraites sont autant d'attaques du système social, en particulier dans nos professions.
Pour la défense des droits sociaux et des droits humains fondamentaux, nous sommes solidaires de la mobilisation du 20 mars et appelons à rejoindre les manifestations et actions partout en France.
Communiqué de l'UFISC du 19/03/2025
Contact : Patricia COLER, Déléguée générale de l'UFISC : patricia.coler@ufisc.org.
-
Mots-clés Extreme droite Libertés associatives Mobilisation
La compagnie Okkio contrainte de quitter ses locaux par la municipalité RN de Morières-lès-Avignon
Historiquement implantée à Morières-lès-Avignon, dont le Conseil Municipal est à majorité Rassemblement National, la compagnie Okkio, spécialisée dans les spectacles et les actions en direction des très jeunes publics, co-signait et relayait, en juin 2024, un communiqué émanant de l'UFISC – Union d'Intervention des Structures Culturelles - appelant à une « Mobilisation contre l'extrême-droite, pour une alternative forte, solidaire et populaire ! » publié à l'occasion des élections législatives de juin 2024.
Le 9 juillet suivant, la compagnie reçoit une lettre de la Mairie de Morières-lès-Avignon leur reprochant d'avoir « pris position politiquement contre le Rassemblement national, en cosignant et en appelant à cosigner » le communiqué en question. Dans cette lettre, M. le Maire de Morières-lès-Avignon, Grégoire Souque, leur reproche notamment « d'assimiler le Rassemblement national à l'extrême droite », accusation totalement injustifiée puisqu'en date du 16 août 2023, le ministre de l'intérieur et des Outre-mer, par la circulaire IOMA2322276J, a classé dans la « Grille des nuances à attribuer aux candidats aux élections sénatoriales de 2023 » le RN comme un parti d'extrême droite. Puis, le Conseil d'Etat, le 11/03/24, a rejeté la demande du RN visant à annuler ce classement.
M. Souque reproche également à la compagnie « d'exposer la municipalité de Morières et la majorité de ses représentants élus à une publicité négative », accusation infondée elle aussi car par la signature de ce communiqué, les membres de la compagnie ont exprimé une opinion en tant que citoyen∙ne∙s et artistes, face à une situation nationale et non municipale. M. le Maire de Morières-lès-Avignon considère que la prise de position de la compagnie, malgré son droit et sa liberté à exprimer ses opinions politiques, contrevient à un article de la convention de partenariat et d'objectifs liant l'association à la commune.Deuxième acte : la compagnie Okkio reçoit une seconde lettre de la Mairie de Morières-lès-Avignon, en date du 23 juillet 2024, ayant pour objet la non-reconduction de leur convention pour 2024 – 2025. Faisant fi du travail territorial engagé par la compagnie depuis 12 ans et des relations nouées avec les services de la mairie, elle n'y justifie en rien ce choix si ce n'est de vouloir donner à d'autres associations moriéroises la possibilité de développer leurs activités. En leur supprimant l'accès à l'espace Folard, sans concertation et de manière unilatérale, le maire de Morières-lès-Avignon impose ainsi à la compagnie Okkio l'arrêt des Parent'aises Musicales dans la commune de Morières-lès-Avignon, après 12 ans de travail, et 6000 personnes - dont 3500 enfants - ayant bénéficié de ces temps de rencontres Parent-Enfant autour de la musique et du chant. Face à cette situation, et afin de pouvoir poursuivre ses activités, la compagnie OKKIO décide de transférer son siège social à Avignon, où elle cherche à trouver un nouveau lieu d'accueil. Et elle perd l'accès aux subventions dont elle bénéficiait de la part de la commune.
S'il n'est, bien sûr, opéré aucun rapprochement par M. le Maire, au sein de ces deux courriers, entre la dénonciation de la prise de position de la compagnie et la suspension de leur convention, le lien de cause à effet semble évident et nous y dénonçons une forme de sanction politique. Et donc un acte indirect d'atteinte à la liberté associative, d'expression et de création de la compagnie.
Il nous est intolérable que des artistes, œuvrant pour le bien commun dans le cadre d'une association citoyenne, puissent faire l'objet de telles sanctions totalement arbitraires et contraires aux valeurs que nous défendons, pour l'unique et seule raison d'avoir exprimé une opinion contre les idées d'extrême-droite. Nous y voyons une forme évidente de censure et d'atteinte à leurs libertés - fondamentales - de créer et de s'exprimer. Nous souhaitons apporter notre soutien à la compagnie Okkio et dénoncer publiquement les actes de M. Grégoire Souque, maire de Morières-lès-Avignon, soutenu par le Rassemblement National. Nous nous révoltons face à une telle situation, d'autant qu'elle est loin d'être isolée, comme vient le démontrer l'actualité récente autour du théâtre de l'Escapade à Hénin-Beaumont. Fin janvier, le maire RN Steeve Briois a en effet mis fin au bail de l'association culturelle, figure historique du territoire depuis plus de 50 ans, suite à un conflit qui dure depuis plusieurs mois .
Tout comme nous l'avions fait à l'occasion des élections législatives de 2024, nous continuerons à nous mobiliser face à une extrême droite de plus en plus décomplexée et destructrice, en particulier à l'aune des échéances électorales à venir en 2026 (municipales) et 2027 (présidentielles).
Nous invitons chacune et chacun à partager ce communiqué, à remonter les difficultés des structures auprès des organisations collectives et à lutter contre ces attaques et pour le respect des droits fondamentaux.
Communiqué de l'UFISC du 12 mars 2025
Signataires :
• UFISC – Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
• RamDam – Réseau interprofessionnel des musiques jeune public
• Association Enfance et Musique – Eveil culturel et petite enfance
• La Belle Saison en PACA
• Le Totem - Scène conventionnée d'intérêt national Art, enfance, jeunesseContact :
Grégoire PATEAU, Chargé des dynamiques territoriales de l'UFISC : gregoire.pateau@ufisc.org. -
Mots-clés Budget 2025 Mobilisation PLF
La politique du gouvernement se fera-t-elle avec ou contre la culture dans les territoires ?
Communiqué du 21 janvier 2025, à l'initiative de l'UFISC.
Mardi 14 janvier, la ministre a présidé le CNPS et a assuré aux organisations présentes et aux représentant.es de collectivités territoriales qu'elle maintiendrait le budget du ministère de la culture. L'UFISC l'a alors interpellée sur le fléchage de ce budget vers les structures les plus fragiles, appelant à une politique culturelle de la diversité et de la solidarité !
Vendredi 17 janvier, vive incompréhension face à un amendement gouvernemental qui réduit les budgets du ministère de la culture de 41 millions d'euros pour la création artistique et 33 millions pour la délégation aux territoires et à la démocratie culturelle ! Est-ce une nouvelle baisse qui ferait suite à l'amputation de 200 millions d'euros du budget de la culture de 2024 décidé par décret gouvernemental ? Quelle lecture faut-il avoir de ces diminutions alors que la ministre annonce parallèlement la création d'un fonds d'urgence ?
Nous souhaitons une véritable ambition pour la diversité artistique et culturelle. Lors de son discours en CNPS, la ministre a paru remettre en cause la hauteur des financements du FONPEPS, aides à l'emploi indispensables au secteur du spectacle. Face aux désengagements des collectivités, sans expression publique sur la coupe catastrophique opérée par la Région Pays de la Loire auprès du tissu associatif, en particulier culturel, elle a proposé une liste des structures qui seraient dites « d'intérêt national » à sanctuariser. Et que resterait-il alors pour les autres ? Celles qui font la diversité artistique et culturelle, la création dans ses multiples formes, les relations de proximité et de participation, le travail quotidien d'éducation populaire et d'émancipation ? Seront-elles incluses dans le « fonds d'urgence » voulu par la ministre ? Majoritairement exclues du plan Mieux produire Mieux diffuser, seront-elles prises en compte et invitées à participer à la construction des contrats de territoire de la création artistique ? Ou ce nouveau contrat sera-t-il seulement une manière déguisée de sécuriser les structures les plus solides ?
Aujourd'hui, c'est tout l'écosystème artistique et culturel qui serait mis en danger par une décision du gouvernement de baisser drastiquement les budgets de la culture. Nous savons qu'une telle baisse risquerait de renforcer encore la concentration des moyens des DRACs et des collectivités territoriales sur leurs opérateurs, déniant le rôle du tiers secteur culturel, tissu associatif et d'économie sociale et solidaire.
Faut-il le rappeler, la majorité du champ artistique et culturel, dans le spectacle, les arts visuels, les radios, l'audiovisuel, etc. est constitué de structures non lucratives et d'utilité sociale qui souffrent d'une précarité aiguë. Ce sont des équipes artistiques, des lieux associatifs, des lieux intermédiaires, des espaces de pratiques et des écoles, des médias citoyens, des festivals, des collectifs citoyens... qui maillent les territoires locaux. Leurs modèles économiques sont tendus, l'inflation pèse sur les salaires modestes, la tension croit fortement sur leurs emplois.
Or ces structures poursuivent inlassablement leur travail pour plus de participation de nos concitoyen·nes à la vie artistique et culturelle. Elles sont en effet convaincues que l'art et la culture sont un ferment puissant pour construire du commun, que l'art et la culture sont indispensables à la liberté des personnes, que l'art et la culture permettent la relation, le partage et la solidarité. Elles sont présentes et fortement ancrées sur l'ensemble du territoire national, et notamment dans les territoires ruraux, ceux-là même qui sont mis en avant dans le Plan Culture et Ruralité défendu par la ministre et dans lesquels elles montrent toute leur capacité d'invention, d'adaptation et de mise au travail des droits culturels des personnes.
Nous affirmons nos engagements de mobilisation et de coconstruction de cet intérêt général si nécessaire aujourd'hui !
Nous demandons le retrait de toute baisse des crédits du ministère de la Culture dans le projet de loi de finances 2025 et le redéploiement des crédits du Pass Culture individuel pour soutenir le tissu culturel d'intérêt général.
Nous exigeons que le tiers secteur culturel soit partie prenante des discussions et des concertations au niveau national et territorial.
Nous demandons à rencontrer la ministre de la Culture, comme elle nous y a invité lors du CNPS, pour faire valoir nos réalités et nos propositions.
Nous appelons l'Etat, les élu·es, les collectivités territoriales, les actrices et acteurs de l'écosystème culturel, nos partenaires du champ social et solidaire, durement touchés également, les citoyennes et citoyens à s'engager pour une politique de la diversité et de la solidarité !

Signataires
- A-CNAREP - Association des Centres Nationaux des Arts de la Rue et de l'Espace Public
- ACTES IF - Réseau de lieux artistiques et culturels indépendants en Ile-de-France
- ACTES PRO - Association de compagnies professionnelles de spectacle vivant des Hauts-de-France
- AJC - Réseau de la diffusion du jazz en France et en Europe
- ALIICE - Association des Lieux Intermédiaires Indépendants du Centre-Val de Loire
- ARTFACTORIES/AUTRESPARTS [AFAP] - centre de ressources arts/territoires/société
- ASTRE - Réseau des Arts visuels en Nouvelle-Aquitaine
- CAC - Collectif des Associations Citoyennes
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- CIPAC – Fédération des professionnels de l'art contemporain
- Collectif Musiques et Danses du monde en Ile-de-France
- CNFR - Confédération Nationale des Foyers Ruraux
- COMBO 95 - Réseau Musiques Actuelles en Val d'Oise
- FAMDT - Fédération des Acteurs et des Actrices des Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- Fédération des arts de la rue en Bretagne
- FELIN - Fédération Nationale des Labels Indépendants
- FEMA - Fédération Musiques Actuelles Bourgogne-Franche-Comté
- FERAROCK - Fédération des radios associatives musiques actuelles
- FEVIS - Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés
- FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
- FNGEC - Fédération nationale des groupements d'employeurs culture
- FNEIJMA - Fédération Nationale des Écoles d'influence Jazz et Musiques Actuelles
- FRAAP - Fédération des réseaux et associations d'artistes plasticiens
- FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
- FRANCE FESTIVALS
- FUTURS COMPOSES - Réseau national de la Création musicale
- GRABUGE - Réseau des musiques actuelles du Grand Est
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles en Auvergne-Rhône-Alpes
- GRANDS FORMATS - Fédération de grands ensembles et de collectifs d'artistes
- HAUTE FIDÉLITÉ - Pôle des musiques actuelles en Hauts-de-France
- IASTAR – Fédération des Radios Campus de France
- KOLET - Réseau des acteurs du spectacle vivant à La Réunion
- LE PÔLE DE COOPERATION POUR LA FILIERE MUSICALE EN PAYS DE LA LOIRE
- LES ALLUMES DU JAZZ
- LES LOCALOS
- MAAD 93 - Musiques Actuelles Amplifiées en Développement en Seine-Saint-Denis
- OCTOPUS - Fédération des musiques actuelles en Occitanie
- OPALE - Pôle ressources Culture et Économie Sociale et Solidaire
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
- POPP - Collectif Pour l'Observation Participative et Partagée
- RAMDAM - Réseau national des musiques jeune public
- RAVIV - Réseau des Arts Vivants en Ile-de-France
- RIM - Réseau des Indépendants de la Musique en Nouvelle-Aquitaine
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SEIZE MILLE - Réseau art contemporain Bourgogne-Franche-Comté
- THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Ressources
► La contribution de l'UFISC à la séance Plénière du Conseil National Des Professions du Spectacle (CNPS) du 14 janvier 2025.
► Le communiqué commun de la branche du spectacle vivant public suite au CNPS plénier du 14 janvier 2025 : https://www.sma-syndicat.org/communique-commun-de-la-branche-du-spectacle-vivant-public-suite-au-conseil-national-des-professions-du-spectacle/
► Le communiqué de l'UFISC "Madame la Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire : halte à la casse des politiques publiques ! "
► La contribution de l'UFISC au plan Mieux Produire Mieux Diffuser.
-
Les libertés associatives attaquées
Dix organisations (dont le Collectif des Associations Citoyennes et l'UFISC) se portent volontaires pour intervenir en soutien au recours engagé par l'association Canal Ti Zef, contre la décision du préfet du Finistère, qui lui refuse l'octroi d'une subvention en se référant à de prétendus manquements au Contrat d'engagement républicain (CER).
Canal Ti Zef est une association brestoise fondée en 2001, ayant pour objet la création et la diffusion par tous les moyens possibles de productions audiovisuelles alternatives aux médias de masse, dans une démarche d'éducation populaire. Par une décision en date du 5 décembre 2023, l'association Canal Ti Zef a été informée de ce que sa demande de subvention pour l'année écoulée avait été refusée par le service instructeur, avec pour motif de refus une « décision de M. le préfet du Finistère », ceci alors que, quelques mois plus tôt, la plateforme "Le Compte Asso" faisait état de ce que la commission régionale consultative du fonds avait approuvé l'octroi d'un crédit de 2.500 euros au bénéfice de l'association Canal Ti Zef pour « les actions d'éducation à l'image », le 1er juin 2023.
Par un courrier en date du 4 janvier 2024, le sous-préfet de Brest a justifié à l'association le refus d'octroi de cette subvention au regard d'un « certain nombre d'informations qui [lui] ont été communiquées » de nature à démontrer que « certains aspects du fonctionnement de [l']association étaient incompatibles avec le contrat d'engagement républicain » ajoutant que, si l'association devait déposer à nouveau en 2024 un dossier FDVA, elle « puisse revenir à un fonctionnement plus conforme avec l'esprit et la lettre du contrat d'engagement républicain » afin que lui soit d'accordé les subventions demandées.
Suite au silence de la Préfecture qui se refuse à préciser les manquements auxquels elle fait référence, l'association Canal Ty Zef a saisi le tribunal administratif de Rennes d'un recours pour excès de pouvoir visant à l'annulation de la décision préfectorale lui refusant la subvention et à l'injonction du réexamen de cette demande.
Alors que les attaques faites aux libertés associatives se multiplient (voir aussi, sur le même sujet, l'intervention volontaire de l'UFISC dans le cadre du recours en justice de la Cie Arlette Moreau), les organisations parties prenantes de cette intervention volontaire, souhaitent dénoncer cette décision et l'ingérence politique dont elle découle et qui porte une atteinte grave aux libertés d'association. Les restrictions apportées à la liberté de percevoir des financements ne peuvent pas avoir pour objet de museler la liberté d'expression et d'action des associations, indispensables au bon fonctionnement de la démocratie.
► Prendre connaissance de la requête de Canal Ti Zef et de l'intervention volontaire.
► Consulter le dossier "Comprendre et contrer le contrat d'engagement républicain" du Collectif des Associations Citoyennes : https://mobilisations.associations-citoyennes.net/?ComprendreContreCER
► La page dédiée au CER sur le site de la Coalition pour les libertés associatives (avec un formulaire pour alerter sur les abus relatif au Contrat d'engagement républicain) : https://www.lacoalition.fr/Loi-separatisme-Contrat-d-engagement-republicain
► Le Collectif des Associations Citoyennes propose une nouvelle session de sa formation "Renforcer les assos" les 21 et 22 novembre prochains à Paris. L'objectif de cette formation est d'actualiser ses connaissances sur les fondamentaux de l'action associative, de partager une analyse systémique des enjeux actuels, de situer son action associative dans un environnement en mutation et de repérer les leviers d'action et de résistance. Programme et inscription : https://www.associations-citoyennes.net/formation-renforcer-les-assos-17-18-juin/
-
Mots-clés Rencontres
Université d'Automne de la FNADAC
L'Université d'automne de la FNADAC, la Fédération des Directrices et Directeurs des Affaires Culturelles, se tiendra le jeudi 17 octobre au Cesure à Paris, autour de la question suivante : « Comment les politiques culturelles peuvent-elles soutenir et faire vivre nos libertés, et faire de l'altérité et de l'humanité des valeurs phares pour nos actions et engagements ? ».
Cette année encore, l'UFISC est partenaire de ces rencontres, et proposera deux temps d'échanges et de mises en perspective :
- "Cultures et transitions : comment cultiver notre relation au vivant ?", 14h00, Amphi A. Table ronde.
L'urgence de la transition écologique revêt des dimensions éminemment culturelles en ce sens où elle appelle à une transformation de nos pratiques, façons de penser et relations avec le « vivant ». Si elle est du ressort, en partie, de la prise en compte de constats scientifiques concrets et de la mise en œuvre de politiques publiques plus adaptées, elle ne peut qu'être également la résultante, pour être efficiente, d'une dynamique ascendante. Elle ne peut faire l'économie d'intégrer en son sein une intention claire de justice sociale. En ce sens, elle peut et doit s'appuyer sur des principes de solidarités et intégrer une dimension citoyenne. Une éthique écologique ne peut être ainsi dissociée d'une éthique démocratique et sociale où se croisent « droit du vivant » et droits humains fondamentaux, à l'instar des droits culturels des personnes qui constituent une des clés de ces changements de paradigmes. Cette table ronde proposera de mettre en discussion ces questions, à travers témoignages et échanges entre acteur∙ices du champ de la recherche, institutionnel∙les et du champ de l'Économie Sociale et Solidaire. Les propos seront appuyés par des exemples concrets de pratiques et principes d'action, dont les idées sont souvent issues du monde rural, illustrant comment la culture peut ainsi faire évoluer notre rapport au vivant...
Cette session fait partie du parcours Transition écologique
- "Cultures, solidarités et défense des droits humains : travailler en transversalité à l'échelle d'un territoire", 15h45, salle 375. Un atelier conçu pour faire écho aux problématiques soulevées lors du POP MIND x Festisol 2024.
L'édition 2024 de POPMIND, intitulée « Culture et solidarité : l'urgence d'agir en commun ! » fut coconstruite avec le CRID (Centre de recherche et d'information pour le développement) avec pour ambition d'activer l'interconnaissance et les coopérations entre les acteur∙ices culturels et artistiques, de l'éducation populaire et de la solidarité internationale, et au-delà. Sa plénière conclusive – « Et maintenant, quelles actions et quelles alliances pour faire ? » ouvrait de belle perspectives d'actions et de projections pour agir mieux et en transversalité en faveur des solidarités. Dans la continuité, l'UFISC souhaite ainsi proposer à la FNADAC et ses membres un atelier de travail portant sur le rôle des DAC et professionnel∙les de la culture des collectivités pour activer ces solidarités : quelles coopérations et comment travailler en transversalité, à l'échelle d'un territoire, en faveur des droits humains ?
► Retrouvez les ateliers en lien avec la thématique Culture & ruralité sur le site de notre démarche d'appui aux projets culturels de territoires ruraux : https://cultureruralite.fr/universite-dautomne-de-la-fnadac/
► Tout le programme sur le site de l'événement : https://evenement.fnadac.fr/
-

Citoyennes et citoyens, musiciennes et musiciens, artistes de tous horizons, actrices et acteurs des arts et de la culture et de tous les champs citoyens : toutes et tous ensemble à 22h, ce vendredi 21 juin, créons une joyeuse clameur, par tous moyens (tambours, instruments, chants, casseroles, etc.), en scandant : "liberté, diversité, solidarité !".
Que la fête de la musique ouvre une semaine d'action dans toute la France, en proximité, dans les lieux culturels, événements, espaces publics.
Exprimons-nous, échangeons, créons des initiatives et donnons de la voix contre les idées de l'extrême-droite !
#EnChoeurContreLeRN
► Infos et kit de mobilisation (visuels, argumentaires, boîte à idées...) : https://www.mobilisationculturelle.org/



